Francia nyelv | Középiskola » Denoyelle Pauline - Leconomie, ie de la guyane Francaise

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Év, oldalszám:2010, 72 oldal

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[BGE] Budapesti Gazdasági Egyetem

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http://www.doksihu BUDAPESTI GAZDASÁGI FŐISKOLA KÜLKERESKEDELMI FŐISKOLAI KAR Külgazdasági (francia nyelven) szak Nappali tagozat Reklam szakirány L’ECONOMIE DE LA GUYANE FRANCAISE Készítette: Denoyelle Pauline Budapest, 2010. 1 http://www.doksihu Sommaire : INTRODUCTION.4 I. L’OUTRE‐MER FRANÇAIS .5 1. 2. PRESENTATION DE L’OUTRE‐MER FRANÇAISE . 5 STATUTS COMPOSANT L’OUTRE‐MER SELON LA LEGISLATION FRANÇAISE . 7 2.1 Les DROM . 7 2.2 Les COM. 7 2.3 Les POM. 8 2.4 Les institutions dans les DOM et dans les ROM. 8 3. STATUTS COMPOSANT L’OUTRE‐MER SELON LA LEGISLATION EUROPEENNE . 9 3.1 Les PTOM . 9 3.2 Les RUP . 10 3.3 Les territoires spécifiques . 10 II. ECONOMIE DE LA GUYANE .10 1. 2. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA GUYANE. 10 HISTOIRE DE LA GUYANE FRANÇAISE. 11 2.1 Les conquistadors . 11 2.2 La colonisation. 12 2.3 L’abolition de l’esclavage. 13 2.4 L’orpaillage en Guyane . 13 2.5 L’histoire pénitentiaire de la Guyane. 13 2.6 Le statut de

département français . 14 3. LES CHIFFRES ESSENTIELS . 14 3.1 Le PIB . 14 3.11 3.12 Le PIB de la Guyane par rapport aux autres DOM. 14 Le PIB guyanais par rapport au PIB national total . 15 3.2 La balance commerciale de la Guyane . 16 3.3 L’emploi en Guyane . 17 3.4 L’inflation en Guyane. 18 4. LA POPULATION DU DEPARTEMENT D’OUTRE‐MER GUYANE . 20 4.1 Introduction . 20 4.2 La forte augmentation démographique . 20 4.3 La natalité et le faible taux de nuptialité. 21 4.4 Les familles nombreuses, un enjeu économique. 22 4.5 Une population jeune . 23 4.6 Les catégories sociaux‐professionnelles . 24 4.7 La Guyane « terre d’asile pour les étrangers » . 24 4.8 La précarité des jeunes en Guyane . 26 4.9 Les guyanais en métropole . 26 4.10 La population de la Guyane en 2030 . 26 5. LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUE . 27 5.1 Activités liées aux ressources naturelles. 27 5.11 L’agriculture en Guyane . 27 5.12 La pêche, troisième secteur d’exportation guyanais.

31 5.121 La balance commerciale du marché de la pêche . 31 5.122 Le marché de transformation dans le secteur de la pêche . 32 5.123 L’activité de la pêche et les défis futurs. 32 5.13 L’activité économique liée à la forêt . 33 5.131 La concurrence voisine. 33 5.132 Export‐Import des produits bois en Guyane . 34 5.1321 Exportation 34 5.1322 Importation 35 5.14 Mines, Carrières et Orpaillage ou l’industrie extractive . 36 5.141 Les carrières . 37 5.142 L’industrie aurifère. 37 2 http://www.doksihu 5.2 L’activité spatiale, activité centrale de la Guyane . 39 5.21 Les avantages de Kourou dans le monde du spatial. 39 5.22 L’histoire du CSG . 40 5.23 Les effets du CSG sur l’économie . 41 5.24 L’emploi au CSG. 42 5.25 La mission du CNES pour le développement économique et social . 43 5.26 Les bases de lancement dans le monde . 44 5.27 L’apport fiscal de l’activité spatiale pour l’économie guyanaise . 45 5.271 Le régime d’octroi de mer.

46 5.3 Le reste des activités économiques. 47 5.31 L’activité commerciale en Guyane . 47 5.311 Caractéristiques du commerce en Guyane . 47 5.312 Les problématiques face à la situation géographique des commerces. 48 5.313 Les mesures à prendre pour régler les problèmes du commerce en Guyane. 48 5.32 Le secteur des services . 49 5.33 Le transport . 50 5.331 Le transport aérien . 50 5.332 Le transport maritime . 50 5.333 Le transport automobile . 51 5.34 Le tourisme, un secteur à développer. 52 5.35 La fonction publique, premier employeur de la Guyane . 53 III. LES REGIONS ULTRAPERIPHERIQUES.54 1. 2. 3. DEFINITION . 54 LES ATOUTS DE CES REGIONS. 54 NUTS. 55 3.1 Définition des NUTS . 55 3.2 Le rôle des NUTS . 56 4. LES ANCIENS PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT. 56 4.1 Le programme POSEIDOM. 56 4.2 DOCUP, REGIS et les OCM. 57 4.3 Le budget pour 1992 – 1997 . 58 4.4 Les évolutions des mesures dans le temps. 58 5. TROIS AXES FONDAMENTAUX DANS LA STRATEGIE (DEPUIS 2004). 59

5.1 Les instruments des stratégies. 60 6. LES BUDGETS DE L’UE POUR LES RUP . 62 6.1 Les quatre programmes relevant de l’objectif de convergence . 63 6.11 Le programme opérationnel de développement rural du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER). 63 6.12 Le programme opérationnel du Fonds Social Européen (FSE). 63 6.13 Le programme opérationnel du Fonds européen pour la pêche et l’aquaculture (FEP) . 63 6.14 La programme opérationnel « Guyane » ‐ FEDER (Fonds européen de développement régionale) . 64 6.141 Le budget consacré à la Guyane . 64 6.142 Les objectifs du programme opérationnel « Guyane ». 65 6.2 Le programme relevant de l’objectif de « coopération territoriale européenne » : le Programme opérationnel « Amazonie » . 65 6.21 6.22 6.23 Les objectifs du programme . 66 Les priorités du programme . 67 Le budget du programme « Amazonie » . 67 CONCLUSION .68 BIBLIOGRAPHIE .69 LISTAGE DES IMAGES .70 3 http://www.doksihu

Introduction : La Guyane Française est le seul département d’outre-mer situé sur le continent Sud-Américain et aussi le seul qui n’est pas une île. C’est d’ailleurs le plus vaste département de France On l’appellera plus tard, occasionnellement, simplement « Guyane ». Aussi, pour l’Union Européenne, la Guyane est le port spatial de l’Europe, et donc un enjeu économique majeur. Dans cette étude, les thèmes de la législation, française et européenne, vont être abordés afin de permettre une meilleure compréhension de la situation spécifique de la Guyane. D’autres terres, ayant des propriétés semblables seront aussi citées ici. Ce qui permettra, avec des données sur la France métropolitaine, en complément, d’effectuer une comparaison sur des thèmes économiques. Après avoir abordé les thèmes explicatifs, une « carte d’identité économique » sera dressée à propos de la région étudiée. Elle commencera tout d’abord avec un bref

rappel de l’histoire de ce territoire. Les évènements importants pour le déroulement de cette étude ont été mis plus en lumières par rapport à d’autres. Ceci a pour but bien sûr de garder une certaine logique dans la continuité du texte. Ensuite, il s’agira de montrer les moindres aspects dans le domaine de l’économie. La première grande étude portera sur les aspects multiples de la population guyanaise De part ses spécificités, elle représente un enjeu majeur pour l’avenir du département. Les outils de comparaison économiques importants, les acteurs principaux, les enjeux, les atouts et désavantages mais aussi les mesures prises pour améliorer les problèmes persistants dans la région, seront la suite des thèmes abordés. Après cette vue d’ensemble, l’étude sera axée sur le rapport entre la Guyane et l’Union Européenne. La relation entre ces deux acteurs sera alors déterminée et longuement expliquée. Les aides et les projets proposés par

l’Union Européenne feront place à une explication objective. 4 http://www.doksihu I. L’outre-mer français 1. Présentation de l’outre-mer française La France a la particularité d’avoir un passé colonial comme plusieurs pays d’Europe tels que la Grande-Bretagne, la Hollande, le Portugal et l’Espagne. De cet empire colonial, il reste aujourd’hui quelques territoires à travers le monde. Dans cette partie, il s’agit d’introduire le statut spécial des régions d’outre-mer français. Tout d’abord, il nous faut présenter les différents territoires représentés par l’outre-mer français, puis définir le sens des divers statuts qui leur sont attribués. Appartenant aux diverses conquêtes coloniales de la France, l’outre-mer français est composé des territoires suivants1 : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion, Saint-Pierre-etMiquelon, Saint-Martin, Mayotte, Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie, et la Polynésie française. Tout

d’abord une carte : Image 1 : « La France d’outre-mer d’aujourd’hui » - Source : livre « L’outre-mer français en mouvement » page 2 - 2003 1 Source : INSEE – site internet, définitions 5 http://www.doksihu Voici, ensuite, un tableau détaillé sur ces bouts de terres françaises : Nom : Statut : Superficie : Population : Représentation parlementaire : Guadeloupe DOM‐ROM 1 628 km² 400 800 hab. 4 députés ‐ 2 sénateurs Guyane DOM‐ROM 86 504 km² 220 000 hab. 2 députés ‐ 2 sénateurs Martinique DOM‐ROM 1 128 km² 398 000 hab. 4 députés ‐ 2 sénateurs Réunion DOM‐ROM 2 512 km² 802 000 hab. 5 députés ‐ 3 sénateurs Saint‐Pierre‐et‐ COM 242 km² 6 200 hab. 1 député ‐ 1 sénateur Saint‐Martin COM 53 km² 35 300 hab. 1 sénateur Saint‐Barthélemy COM 21 km² 8 400 hab. 1 sénateur Mayotte COM 376 km² 186 000 hab. 1 député ‐ 2 sénateurs Wallis‐et‐Futuna COM 211 km² 13

500 hab. 1 député ‐ 1 sénateur Nouvelle‐ POM ‐ COM 18 575 km² 245 000 hab. 2 députés ‐ 1 sénateur POM ‐ COM 4 200 km² 250 000 hab. 2 députés ‐ 2 sénateurs 115 450 km² 2 565 200 22 députés ‐ 18 sénateurs Miquelon Calédonie Polynésie française TOTAL / hab. Total par rapport à la France 62 106 000 / 543 965 km² métropolitaine : hab. (en / 2008 – INED) Image 2 : « Les territoires français et leurs statuts » ‐ Source : INSEE, 2008 Nous pouvons aussi définir ces régions par leur situation géographique. Dans l’Océan Atlantique, nous trouvons ainsi la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Pierre-et-Miquelon, SaintMartin et Saint-Barthélemy. Tandis que la Réunion se trouve dans l’Océan Indien Enfin, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna se trouve dans l’Océan Pacifique. 6 http://www.doksihu 2. Statuts composant l’outre-mer selon la législation française Jusqu’en

2003, il était commun d’appeler les terres éloignées de la France par l’appellation « DOM-TOM »2. Mais en cette même année eut lieu une réforme constitutionnelle qui a modifié le statut de ces régions. 2.1 Les DROM Les départements d’outre-mer ou DOM sont devenus des DROM ou DOM-ROM, signifiant « Département et région d’outre-mer ». Nous pouvons rappeler que les DOM-ROM sont la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion. ‐ Le terme de DOM désigne un département, comme ceux présents en France métropolitaine et sont caractérisés par le fait qu’ils possèdent chacun un conseil général ainsi qu’un conseil régional, mais un unique préfet. La législation française s’applique dans tous les DOM avec toutefois la possibilité de pratiquer des « assouplissements ». Ceux-ci peuvent être justifiés par l’éloignement du département par rapport à la métropole, par exemple. ‐ Le terme de ROM ou « Région d’outre-mer » tient sa

particularité dans le fait que ces régions sont dites « régions monodépartementales ». En effet, si nous prenons l’exemple d’une région comme la région Rhône-Alpes, nous voyons qu’elle est composée quant à elle des huit départements suivants : la Loire, le Rhône, l’Ain, la Haute-Savoie, la Savoie, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche. Hors, dans les ROM il n’y a qu’un seul département, qui se confond d’ailleurs avec la région. Nous pouvons parler de structures superposées Cependant, il n’y a qu’un seul préfet pour la région et le département en même temps. 2.2 Les COM De leur côté, les TOM3, en dehors des terres australes, ont disparu. Sont alors apparus les COM ou « Collectivités d’outre-mer ». Celles-ci sont les suivantes : la Corse, Mayotte, Saint-Pierre-etMiquelon, Saint Barthélémy, Saint Martin et Wallis-et-Futuna Ces communautés disposent d’un statut particulier, leur accordant ainsi une certaine autonomie quant au pouvoir

règlementaire pour l’exercice de leurs compétences administratives. Plus spécifiquement nous pouvons distinguer les statuts suivants : 2 3 ‐ Mayotte est une « Collectivité d’outre-mer départementale » ‐ Saint-Pierre-et-Miquelon est une « Collectivité d’outre-mer territoriale » Définition : Département d’outre-mer et Territoire d’outre-mer. Définition : Territoire d’outre-mer 7 http://www.doksihu ‐ La Corse est une « Collectivité spécifique » Une modification a encore eut lieu le 14 juillet 2007 par rapport à Saint-Martin et à SaintBarthélemy, appartenant auparavant à la Guadeloupe, elles sont devenues des « Collectivités d’outre-mer de la République ». 2.3 Les POM Enfin, la réforme de 2003 a vu apparaître le terme de POM, « Pays d’outre-mer au sein de la République », pour la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie. La Polynésie française reste cependant une « Collectivité d’outre-mer ». Mais, pour ce qui

est de la Nouvelle Calédonie, en attendant le référendum de 2014, elle a un statut provisoire de « collectivité spécifique ». Le référendum prévu en 2014 va interroger la population sur leur désir d’indépendance ou, au contraire de rester membre de la République. Ceci est aussi une possibilité pour la Polynésie française, mais il n’y a pas encore de référendum prévu. 2.4 Les institutions dans les DOM et dans les ROM A la tête des DOM-ROM nous trouvons pour chacun un préfet. Nous pouvons ici citer les préfets actuels4 : Jean-Luc Fabre, préfet de la Guadeloupe, Daniel Ferey, préfet de la Guyane, Ange Mancini, préfet de la Martinique, et enfin Michel Lalande, préfet de la Réunion. Les missions5 des préfets sont les suivantes : ils représentent l’Etat et le gouvernement et donc, mettent en place les politiques décidées par la nation. Ils se doivent aussi de maintenir l’ordre et la sécurité des biens et des personnes, tout en respectant et en

faisant respecter le droit et les libertés des citoyens. Le conseil général concerne le département et pour ce qui est du conseil régional, c’est pour la région dont il s’occupe (ROM). ¾ A titre indicatif, il y a aussi les préfets suivants pour les autres territoire6s : Rollon Mouchel-Blaisot est le Préfet des Terres australes et antarctiques françaises (T.AAF) Jacques Simonnet est le Préfet délégué de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Jean-Régis Borius est le Préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon. Philippe Paolantoni est le Préfet des îles Wallis et Futuna. Enfin, Hubert Derache est le Préfet de Mayotte En fin de compte, les différences entre les DROM, les COM et les POM résident dans le stade d’autonomie des territoires. Les DROM peuvent se voir accorder des assouplissements vis-à-vis de 4 Source : site de l’outre-mer www.outre-mergouvfr Source : site de l’outre-mer 6 Source : site de l’outre-mer 5 8 http://www.doksihu la législation, du fait de

leurs conditions de vie spécifique de par leur insularité et leur mode de vie. De leur côté les COM sont beaucoup plus autonomes, au niveau du respect des règles. Enfin, les POM sont encore plus indépendants et sont ceux qui se rapproche le plus d’un état de préindépendance. 3. Statuts composant l’outre-mer selon la législation européenne 3.1 Les PTOM L’Union Européenne désigne par PTOM les « Pays et territoires d’outre-mer de l’Union Européenne», dans l’article 182 du Traité instituant la Communauté européenne (décembre 2002)7, les territoires dépendants de la France ainsi que tous ceux qui dépendent des autres pays membre de l’Union. Nous verrons plus tard en détails les spécificités de ces régions Ils représentent au total une population d’un million d’habitants et sont répartis de part et d’autre du globe. Liste de ces régions : le Groenland, la Nouvelle-Calédonie et ses dépendances, la Polynésie française, les Terres australes

et antarctiques françaises, les îles Wallis-et-Futuna, Mayotte, SaintPierre-et-Miquelon, Aruba, les Antilles néerlandaises (Bonaire, Curaçao, Saba, Sint Eustatius, Saint Maarten), Anguilla, les îles Caïmans, les îles Malouines, la Géorgie-du-Sud et les îles Sandwichdu-Sud, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène et ses dépendances, le Territoire britannique de lAntarctique, le Territoire britannique de locéan Indien, les îles Turks-et-Caicos, les îles Vierges britanniques et les Bermudes. Image 3 : Extrait du « Traité instituant la Communauté Européenne » Journal Officiel n°C 325 du 24 décembre 2002 – Source : site http://eur-lex.europaeu/fr/ - Traité Dans ces territoires, l’Union Européenne veut donc établir une relation économique afin d’y promouvoir un développement économique et social. 7 Source : « Traité instituant le Communauté Européenne » - Journal Officiel n° C 325 du 24 décembre 2002 9 http://www.doksihu 3.2 Les RUP L’expression

RUP pour « Régions ultrapériphériques » fait aussi parti du vocabulaire employé pour ces terres éloignées du continent, dans l’Union Européenne. Par contre, dans ce cas précis, il ne s’agit que d’un nombre réduit de territoires qui font en fait partie intégrante de la communauté. Ces territoires sont : dépendants de la France, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion, dépendants du Portugal, Açores et Madère, puis dépendants de l’Espagne, les îles Canaries. 3.3 Les territoires spécifiques Finalement, il existe une troisième catégorie de territoires rattachés aux pays membres, les territoires spécifiques. Ce ne sont en fait ni des RUP ni des PTOM Il s’agit des îles Eparses (Bassas da India, Europa, îles Glorieuses, Juan de Nova et Tromelin) situées dans l’océan indien, dans le cas de la France. Le Royaume-Uni a quant à lui des terres appartenant à la famille royale, ce sont les îles de Jersey, l’île de Guernesey et l’île de

Man. Elles ne sont pas rattachées au gouvernement. Enfin, les îles Féroé, rattachées au Danemark sont elles aussi des territoires spécifiques. II. Economie de la Guyane 1. Situation géographique de la Guyane La Guyane française est située sur le continent Amérique du Sud. C’est le seul DOM qui n’est pas une île. Et, c’est aussi le plus grand département de France avec une superficie de 86 504 km² Les pays voisins de la Guyane sont le Brésil à l’est et au nord, avec une frontière commune de 700 km de long. Les limites de cette frontière sont déterminées par à l’est le fleuve Oyapock, et au nord les limites du bassin de l’Amazone. A l’ouest, il y a une frontière de 520 km avec le Suriname Celleci est délimitée par le fleuve Maroni De plus, elle possède aussi 300 km de côte donnant sur l’océan Atlantique. Les principales villes de la Guyane sont, pour la plus grande : Cayenne, puis viennent Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, Maripasoula et Saint

Georges de l’Oyapock. A l’exception de Maripasoula, toutes ces villes se trouvent très proches de la côte et se rejoignent par un petit réseau routier. De plus, la ville de Cayenne possède un aéroport, ce qui lui permet de garder le contact avec la métropole et les autres DOM environnants. De nombreux fleuves traversent la Guyane : d’est en ouest : l’Oyapock, l’Approuague, le Comté, le Kourou, le Sinnamary, le Mana et le Maroni. Plusieurs petites îles sont présentes sur les côtes mais elles représentent plutôt un aout touristique. 10 http://www.doksihu La langue officielle est le français, mais on y trouve plusieurs dialectes, notamment du fait des diverses ethnies8 présentes en Guyane. On retrouve notamment : les créoles guyanais (pour 40%), des amérindiens (Wayanas, Arawaks, Palikus, Galibis, Oyampis, Emerillons sont en tout 4 500 personnes), des H’mongs (asiatiques d’origne, arrivés en 1977 et surtout présent dans la ville de Cacao et Javouhey),

des métropolitains (12%) et d’autres populations comme les chinois, les brésiliens, les haïtiens et les surinamiens. Image 4 : « La Guyane, ses villes et ses frontières » - Source : Guyaresa, carte de la Guyane Image 5 : « La Guyane en Amérique du Sud » - Source : Site des bourlingueurs - 2008 2. Histoire de la Guyane française 2.1 Les conquistadors9 8 9 Source : site de l’outre-mer, présentation de la Guyane Sources : site de l’outre-mer et gui touristique « Petit-futé – Guyane » 11 http://www.doksihu C’est en 1498 que Christophe Colomb décide de partir découvrir l’Amérique du Sud et qu’il longe pour la première fois les côtes de la Guyane. Puis en 1500 Vincente Pinzón (navigateur et conquistador d’origine espagnole) explore le territoire en passant par le fleuve Oyapock. Les populations vivant là-bas sont des indigènes, qui vivent plutôt sur le littoral. Ces amérindiens se retrouvent traités comme des êtres inférieurs et deviennent

donc vite hostiles aux européens venus immigrer sur ces terres. Plusieurs missions de mise en valeur de Cayenne (actuellement la ville principale de la Guyane) se soldent donc par de cuisants échecs. 2.2 La colonisation10 C’est seulement en 1643 que le chef indien Cépérou11, permet au gouverneur du Cap Nord, Poncet de Brétigny, de s’installer sur la colline de Cépérou, qui surplombe Cayenne. Ceci marque la naissance de la ville de Cayenne. Malgré cet acquis, la colonisation se fait difficile, malgré l’hostilité de la population locale neutralisée, les européens doivent faire face à l’environnement naturel de la région, qui n’est pas des plus évidents à surmonter. La Guyane manquant alors de main d’œuvre, en 1689, les premiers esclaves sont amenés afin de tenter de valoriser le territoire. Le café, le cacao, la canne à sucre et d’autres cultures voient le jour Mais cela reste une colonisation faible par rapport à celle qui suivit un siècle plus tard.

En 1763, malgré l’affaiblissement de la France suite à la guerre de Sept Ans, « l’expédition de Kourou » est organisée par Choiseul (ambassadeur et secrétaire d’Etat de Louis XV) dans le but de peupler et de valoriser la Guyane. Cette expédition fait venir 14 000 européens à Kourou Ceux-ci arrivent dans des conditions épouvantables. Mais rapidement des maladies telles que la dysenterie, la fièvre jaune, la syphilis et le paludisme vont faire mourir la plupart d’entre eux, et le peu de survivants ira se réfugier sur les îles du Diable (rebaptisées plus tard les îles du Salut12), pour enfin revenir en France. C’est donc depuis cette époque qu’est née la mauvaise réputation de la Guyane.13 Par la suite, ce sera Napoléon 1er qui y enverra un nouveau gouverneur, Pierre Malouet qui sera à l’origine de la modernisation de la Guyane. On voit alors une période de prospérité, des tonnes d’épices, de bois et de textiles sont expédiés vers la France,

jusqu’à la Révolution. Au début du XIXème siècle, suite à la défaite de Trafalgar, les anglais et les portugais décident d’occuper la Guyane et débarquent à Cayenne en 1809. Ils occupent le territoire pendant huit ans 10 Sources : site de l’outre-mer et guide touristique « Petit-futé – Guyane » Source : Guide touristique « Petit futé – Guyane » - Histoire de la Guyane 12 Iles en face de Kourou où se trouvent les vestiges d’un bagne. 13 Notion qu’on reverra pour le thème du tourisme en Guyane. 11 12 http://www.doksihu 2.3 L’abolition de l’esclavage14 L’année 1848 marque la fin de l’esclavage en Guyane, tout esclave touchant le sol français est donc déclaré libre. Cela provoque alors la fuite des esclaves de propriétaires brésiliens qui se révolteront en mai 1851. Ils se rendront alors en Amapa (région appartenant actuellement au Brésil et voisine de la Guyane) pour récupérer 200 de leurs esclaves en fuite. Cet évènement remet

alors en cause le problème des frontières du territoire français. De plus, la découverte de l’or provoque de fortes convoitises envers la Guyane. En 1900, la Guyane perd donc 26 000 km² de son territoire. La ruée vers l’or commence d’ailleurs à la même époque. La Guyane voit alors arriver de nombreux émigrants, principalement des Antilles. 2.4 L’orpaillage en Guyane15 Au XVIIème siècle, les premières expéditions européennes destinées aux pays appelés Guyanes avaient pour objectif principal la découverte d’un lieu fabuleux où l’or abonderait. C’est pour cela que l’endroit était surnommé « Eldorado ». En 1855, un premier site aurifère voit le jour sur un affluent de l’Approuague16. La Guyane se dote alors d’une banque de prêt et d’escompte connue sous le nom de « Banque de Guyane ». Elle cherche en fait à attirer, par achat ou dépôt, la plus grande quantité possible d’or récolté pour l’expédier et le placer en France. La

demande est forte mais, rapidement, à cause du peu de moyens techniques d’extraction, qui demandent un fort investissement, la région ne peut y répondre. Cette activité a été à son apogée jusque les années 1930. 2.5 L’histoire pénitentiaire de la Guyane17 En 1792 nait l’idée que la Guyane pourrait devenir la terre vers laquelle on envoie les « parasites de la France ». Les premiers seront alors envoyés dans la commune d’Iracoubo18 où peu d’entre eux survivront à cause des conditions terribles de vie. En 185219, comme la population française fait pression pour fermer les bagnes de Brest, Rochefort et Toulon, et que des moyens techniques ont été mis en place pour le déplacement des détenus, c’est la Guyane qui est choisit pour accueillir l’administration pénitentiaire. Ce seront plus de 90 000 détenus qui seront envoyés en Guyane, où ils vivront dans des conditions insalubres et devront effectuer des travaux forcés de mise en valeur 14 Sources :

site de l’outre-mer et guide touristique « Petit-futé – Guyane » Sources : site de l’outre-mer et guide touristique « Petit-futé – Guyane » 16 Fleuve passant à mi-chemin entre Cayenne et Saint-Georges de l’Oyapock. 17 Sources : site de l’outre-mer et guide touristique « Petit-futé – Guyane » 18 Au nord ouest, sur la côte et près de Sinnamary 19 Source : site de l’outre-mer – histoire de la Guyane 15 13 http://www.doksihu du terrain. Ils seront envoyés dans un premier temps près de l’Oyapock et à Cacao20 Puis en 1858, les autorités fondent le centre de détention de Saint-Laurent-du-Maroni marquant alors une nouvelle dimension et organisation dans l’administration pénitentiaire. Les détenus sont alors utilisés pour combler le manque de main d’œuvre locale. Certains mieux lotis que d’autres arrivaient à trouver un travail administratif à Cayenne tandis que d’autres se retrouvaient dans les forêts guyanaises pour faire du bois. En

193821, une loi soutenue par Gaston Monnerville met fin au bagne, le transport de détenus vers la Guyane est donc terminé. Mais, la réelle fermeture n’aura lieu qu’en 1946, après la seconde guerre mondiale. Puis les derniers rapatriements se feront dans l’année 1953. 2.6 Le statut de département français22 Au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1946, la Guyane obtient enfin le statut de « département français » et s’en suivent des mesures d’ordre sanitaire afin d’améliorer les conditions de vie pour garantir une meilleure économie locale. Dès 1965 apparaît la construction du centre spatial guyanais (CSG) à Kourou, apportant alors une certaine dynamique dans l’économie guyanaise. Ce centre a été construit suite à l’indépendance de l’Algérie où la France avait entamé son activité spatiale à Hammaguir, au Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux avec Diamant A23. 3. Les chiffres essentiels 3.1 Le PIB 3.11 Le PIB de la Guyane

par rapport aux autres DOM24 Le PIB de la Guyane en 2006 représentait 2 576 millions d’euros, cest-à-dire que c’est le PIB le plus faible des quatre DOM de la France. Pour la même année il était de 7 638 millions d’euros pour la Martinique, de 7 758 millions d’euros pour la Guadeloupe et de 12 061 millions d’euros pour la Réunion. Le même constat peut être fait pour ce qui concerne le PIB par habitant dans la même année. Il s’élève à seulement 12 716 euros Le PIB par emploi est aussi un indicateur que donne l’INSEE sur la Guyane, et là on remarque que le niveau de la Guyane est toujours en dessous de celui de la Guadeloupe et de la Martinique. Par contre, son niveau s’approche de celui 20 Ville proche de Cayenne, un peu dans les terres Source : site de l’outre-mer – histoire de la Guyane 22 Sources : sites de l’outre-mer et guide touristique « Petit-futé – Guyane » 23 Diamant A est l’engin qu’a remplacé plus tard Ariane, c’est une

fusée. 24 Source : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie économie – édition 2009 - 2010 21 14 http://www.doksihu de la Réunion, malgré qu’il reste le plus faible des quatre DOM. En 2006, le PIB par emploi en Guyane était de 51 471 euros contre seulement 110 euros de plus à la Réunion. 3.12 Le PIB guyanais par rapport au PIB national total25 Sur une période allant de 1994 à 2006, l’évolution du PIB de la Guyane est fortement différente de celle du PIB de la France entière. En effet, ses évolutions sont bien plus marquées que celles du PIB national avec de grandes variations, par exemple une hausse de 6% en 1996, alors que celle de la France n’est que de 3% pour la même année. De plus, des tendances inverses peuvent aussi être remarquées. Comme exemples peuvent être citées les évolutions de l’année 1999 à 2000 puis de 2001 à 2002. Pour la première période, le PIB guyanais connaît une croissance de 7% alors que le PIB de

la France n’augmente que de 2%. Ce qui traduit une dynamique plus importante dans l’économie guyanaise que dans l’économie globale de la France. Pour la seconde période, à l’inverse, le PIB guyanais ne connait pas dévolution est reste stable, alors que le PIB français fait face à une faible augmentation d’un peu plus d’1%. Enfin, pour la période la plus proche de nos jours, le PIB guyanais connaît de nouveau une certaine dynamique puisque les dernières données montrent une augmentation de près de 6.5% alors que la même année, l’évolution pour la France est de +2%. Image 6 : « Evolution comparée des PIB guyanais et français, en volume, entre 1193 et 2006 » - Source : INSEE – Comptes économique et CEROM – Comptes économiques rapides 2006 Les DOM sont en général pour la période 1993 – 2006 assez éloignés du niveau français en termes de PIB par habitant. Et, malgré une tendance à la hausse sur cette période de 13 ans, la Guyane reste en

retrait. C’est le seul DOM pour lequel le PIB par habitant va à la baisse Il faut d’ailleurs signaler qu’il était pourtant le plus élevé avant 1993. En 2006, le PIB par habitant en Guyane était d’environ 48% du PIB par habitant français. 25 Source : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie économie – édition 2009 - 2010 15 http://www.doksihu Image 7 : « Evolution des PIB par habitants des DOM » - Sources : INSSE – Comptes économiques et CEROM – Comptes économiques rapides - 2006 3.2 La balance commerciale de la Guyane26 En 2008, les importations de la Guyane étaient les moins élevées de tous les DOM avec 1 065 millions d’euros, et ses exportations aussi avaient le niveau le moins élevé, avec 96 millions d’euros. Cela relève donc d’un déficit dans la balance commerciale guyanaise Comme l’indique le tableau suivant, cette situation de déficit perdure dans le temps et est un gros problème de l’économie guyanaise.

Elle est en effet fortement dépendante de ses importations Et, dans le même temps, ses exportations ne sont pas assez élevées pour pouvoir répondre à ce besoin. Image 8 : « Les indicateurs du commerce extérieur de la Guyane » - Source : INSEE – Comptes économiques – Tableaux économiques régionaux Guyane – 2009-2010 Le déficit extérieur a donc tendance à se creuser avec les années. Ce creux se mesure à + 158% pour l’année 2008. Et, malgré l’augmentation des exportations, il y a quand même un déficit Celui-ci contribue négativement à la hausse du PIB (-3.3 points) Mais face à ce déficit, on peut 26 Source : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie économie – édition 2009 – 2010 16 http://www.doksihu quand même observer une forte augmentation des importations (+40%) ce qui aide les ressources disponibles à augmenter de 11.6% 3.3 L’emploi en Guyane27 Pour ce qui est de l’emploi, la population active en 2009

s’élevait à 70 701 personnes avec 56 230 ayant un emploi. Le taux de chômage est donc de 205% Ce taux est le plus bas des DOM En Guadeloupe le chômage est de 23.5% en 2009, puis en Martinique il est égal à 22% et à la Réunion il est le plus élevé de tous avec 27.2% Le nombre exact d’entreprises présentes en Guyane est de 8 584 au premier janvier 2008. Encore une fois, la Guyane est en dernière position par rapport aux autres DOM. Parmi ces entreprises, nous trouvons la répartition, en ordre décroissant, suivante : ‐ les services 33.9%, ‐ le commerce 29.7%, ‐ la construction 16.9%, ‐ l’industrie 13.2% ‐ puis les transports 6.3% Les services sont surtout les services publics comme l’administration, l’éducation et la santé publique. La fonction publique est le premier employeur en Guyane28 Le taux d’investissement des entreprises pour la période 1993 – 2006 est de 28% cest-à-dire 10 points au dessus de la moyenne de la France

métropolitaine29. Pour ce qui est des sociétés nonfinancières, le taux d’investissement est plutôt proche de 24% Ceci est plus haut que la moyenne française mais aussi que le taux d’investissement pour la Guadeloupe et la Martinique. Image 9 : « Evolution du taux d’investissement des sociétés non financières » - Source : INSEE – Comptes économiques et CEROM – Comptes économiques rapides - 2006 27 Sources : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie emploi – édition 2009 – 2010 et CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 28 Sources : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane – édition 2009 – 2010 29 Source : CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » page 7 - juin 2008 17 http://www.doksihu Actuellement, il y a aussi une reprise de l’investissement dans le spatial. Par exemple au sujet de Soyouz30 et de ses infrastructures mises en place au CSG (Centre spatial guyanais). Car il y a

une bonne tenue de la commande publique et des investissements privés. 3.4 L’inflation en Guyane31 La Guyane fait face à une inflation importante et parallèle à celle de la France métropolitaine. Effectivement, sur la période 1993 – 2006, les écarts entre l’inflation guyanaise et l’inflation métropolitaine ne cessent d’augmenter. Néanmoins, la tendance en augmentation est la même pour les deux territoires. En janvier 2006, l’inflation de la Guyane était d’environ 17% de plus qu’en 1993 alors que pour la France métropolitaine, elle était d’environ 22% de plus qu’en 1993. Image 10 : « L’inflation en Guyane et en France métropolitaine entre 1993 et 2003 » - Source INSEE et CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 C’est dans ce cadre que les dépenses de consommation des ménages n’augmentent quand même plus autant qu’auparavant. En 2005, la hausse des dépenses des ménages était de 95% alors qu’en 2006 elle est

seulement de 3.7% Ceci est fortement dût à l’augmentation des prix de produits de consommation commune mais aussi à l’augmentation du prix de l’énergie. La tendance continue avec l’évolution des prix de 2007 à 2008 de 3.3% Entre 2007 et 2008, la hausse des prix est en fait la plus importante en Guyane, avec 3.5% d’augmentation, alors que pour la Guadeloupe elle est de 2.2%, et en Martinique de 28% enfin, la France entière comptabilise une évolution de +2.8% Plus précisément, il apparaît une hausse de 4.7% pour les prix de l’alimentation, et une hausse de 29% pour les prix des services La hausse la plus forte est celle du tabac, avec 18.3% d’augmentation 30 31 Lanceur spatial russe récemment installé à Kourou. Source : CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 18 http://www.doksihu De son côté le prix de l’énergie fait face à une augmentation d’environ 10% sur cette même période. A cause de la hausse des prix des

produits pétroliers de 131% La hausse est plus élevée que dans les Antilles mais reste inférieure à celle de l’augmentation nationale. Image 11 : « Indice des prix à la consommation en Guyane » - Source : INSEE Tableaux économiques régionaux – édition 2009 – 2010 Pour compléter l’analyse, la graphique suivant montre que la tendance d’augmentation des prix à la consommation est toujours en augmentation depuis le printemps 2004. Sur une période de dix ans, allant de janvier 1998 à septembre 2008, les prix n’ont cessé d’augmenter malgré quelques ralentissements de la progression. Image 12 : « Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation » - Source : CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 19 http://www.doksihu 4. La population du département d’outre-mer Guyane32 4.1 Introduction Selon une étude de l’INSEE, au 1er janvier 2007, la Guyane comptait 209 000 habitants, cest-à-dire 11% de la population

totale de l’outre-mer français, et 0.3% de la population totale de la France Aussi, sa population connaît une forte croissance démographique, qui est d’ailleurs parmi les plus élevées au monde. En un peu plus de cinquante ans, celle-ci a été multiplié par 8, alors que la moyenne de la France métropolitaine était de 48%. 4.2 La forte augmentation démographique Les observations suivantes sur la démographie de la Guyane ont été faites suite au recensement de population l’INSEE : le nombre d’habitants est passé de 34 000 en 1961 à 206 000 en 2006. Quatre périodes ont été étudiées : 1974-1982, 1982-1990, 1990-1999 et 1999-2006. Dans un premier temps, pour 1974-1982, le taux de variation est de 3.87% au total, où le solde naturel est de 187% et le solde migratoire de 2%. En comparaison, le solde naturel était de 04% et le solde migratoire de 0.07% en France métropolitaine Les années 80 voient une poussée importante de la population, avec un taux de

variation de 5.87% pour la période de 1982 à 1990, expliquée par des évènements au Suriname, peu de temps après l’indépendance proclamée (en 1975), un coup d’Etat éclate et s’en suit une guerre civile33, poussant la population à venir se réfugier en Guyane. Cette importante poussée, est aussi du à l’arrivée d’une main d’œuvre nécessaire à cette époque pour les grands travaux d’infrastructure. Pour cette période, le solde naturel était de 234% contre 041 en métropole et concernant le solde migratoire, il atteignait les 3.45% contre 01% De 1990 à 1999, l’accroissement de la population est moins important que pour la période précédente, il était de 3.57% au total La tendance d’amoindrissement de cette croissance démographique a aussi pu être remarquée en France métropolitaine, avec un taux de 0.37% Le solde naturel a quant à lui augmenté, il est passé de 2.34% à 273% alors qu’il avait baissé de 005 points en métropole Par contre, le

solde migratoire a lui chuté et est passé à 0.84% pour la Guyane et 001% pour la France Entre 1999 et 2006, l’augmentation de la population avec 50 000 habitants, correspond à une croissance de 4% par an (plus précisément 3.97%, alors qu’elle est de 069 pour la France dans l’étude de l’INSEE). Cela montre donc une moindre augmentation De plus, les tendances actuelles restent proches de 4%. Toujours pour cette dernière période, on remarque une légère baisse de 01 points pour le solde naturel guyanais, et une augmentation moins marquante (on passe de 0.36% à 0.39%) pour le France métropolitaine La migration, elle, reprend de plus belle et le solde migratoire est chiffré à 1.34% 32 Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » - mai 2009 Source : Magazine Le courrier : Reportage « Suriname. Fontaine de vie pour tous » - octobre –novembre 2008 33 20 http://www.doksihu Image 13 : « Evolution de la population entre

1961 et 2006 » - Source : INSEE – recencesements de la population de 1961 à 2006 4.3 La natalité et le faible taux de nuptialité Le solde naturel dont nous avons parlé précédemment est du à cette forte natalité que connaît la Guyane, et qui fait face à un nombre moindre de décès. Pour exemple, en 2007, on comptabilisait 6386 naissances contre 690 décès. Ce fort taux de natalité, d’ailleurs deux fois supérieur à celui de la métropole (30 pour mille contre 13 pour mille), se voit expliqué par deux phénomènes : d’un côté, il y a un grand nombre de femmes en âge d’avoir des enfants dans la région, et de l’autre, ces femmes ont tendance à avoir beaucoup d’enfants. Le nombre d’enfants par femme s’élève à 4 contre 2 en métropole selon une étude très récente (étude sur la démographie française de l’INSEE en 2009). Enfin, le faible nombre de décès s’explique par la petite proportion que représentent les personnes âgées dans cette

population. Un autre indicateur, l’espérance de vie, nous permet de voir une différence de plus avec la métropole. Celle-ci est plus basse qu’en France métropolitaine Cette différence se rétrécie par contre petit à petit. Une autre différence avec la métropole s’inscrit au niveau du taux de mortalité infantile et du taux de mortalité périnatale (décès de nouveau-nés). D’une part, le taux de mortalité infantile est de 13 pour mille pour l’année 2006, ce qui signifie qu’il est trois fois plus élevé qu’en métropole. D’autre part, le taux de mortalité périnatale, d’une manière moins remarquable, est lui aussi plus élevé que celui de la France. 21 http://www.doksihu Il est important de souligner le fait que 88% des naissances, en Guyane, ont lieu hors mariage, alors qu’en métropole ce n’est le cas que pour un peu plus de la moitié des naissances (soit 52.6% en 2008, tendance à l’augmentation). Pour appuyer ce chiffre, il suffit de

voir le nombre de mariages et le taux de nuptialité34, mais aussi le nombre de PACS35 et finalement le nombre de divorces. Les mariages vont en augmentant, car le taux de nuptialité augmente d’années en années, malgré cela, il reste en dessous du taux français. De plus, avec l’arrivée du PACS, le nombre d’unions légales augmente aussi ; on passe de 105 PACS enregistrés en 2006 à 164 PACS en 2008. Quant aux divorces, ils sont en légère diminution, en 2005, 262 divorces étaient prononcés, puis on passe à 227 en 2007. D’une manière générale, en 2006 la composition de la population guyanaise est la suivante : ‐ les célibataires comptent pour 70% de la population, ‐ les mariés 25.3%, ‐ les veufs 2.1% ‐ et les divorcés 2.6% (pour indication, en France métropolitaine : il y a 36.5% de célibataires, 487% de mariés, 78% de veufs et 7% de divorcés). 4.4 Les familles nombreuses, un enjeu économique Un indice appelé le « taux de bas revenus » a

été élaboré par l’INSEE à partir de l’enquête Budget de famille ayant lieu dans les DFA (Départements Français d’Amérique). On considère en fait le revenu disponible annuel net cest-à-dire l’ensemble des revenus d’activités, des transferts sociaux, les revenus du patrimoine et les loyers dits « imputés ». En 2006, alors que ce taux de bas revenus est de 13.2% en France, il est égal à 265% en Guyane alors que pour les Antilles, il est de 178% pour la Guadeloupe et de 19.8% pour la Martinique La Guyane est donc dans une moins bonne situation par rapport à ses autres voisins DOM mais aussi, la différence avec la métropole est très importante. Cette pauvreté touche en Guyane en premier lieu les personnes seules et les familles monoparentales. Aussi 40% des familles nombreuses guyanaises vivent dans des conditions de bas revenus ce qui veut dire que 45.2% des moins de 18 ans vivent sous le seuil de bas revenus36 34 C’est le rapport entre le nombre de

mariages civils et la population dans une année. PACS : Pacte civile de solidarité : c’est un contrat conclu entre deux personnes physique (parfois trois) pour organiser leur vie commune. 36 Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » – mai 2009 35 22 http://www.doksihu 4.5 Une population jeune La population de la Guyane est une population jeune. La pyramide des âges montre une construction bien différente de celle de la métropole, sa forme est proprement pyramidale37, car les plus de soixante ans ne représentent que 6% de la population totale de la région, et les moins de vingt ans 44.9% Ces derniers sont presque doublement représentés par rapport aux jeunes de moins de vingt ans en métropole. Néanmoins, la catégorie de 18-25 ans reste minime, puisque bon nombre d’entre eux quittent la Guyane pour poursuivre leurs études ou bien entrer dans le monde du travail. De plus, les femmes sont les plus nombreuses bien

qu’elles aient longtemps été minoritaires, à cause de l’immigration provenant des pays voisins de la Guyane et de la métropole. C’était alors une spécificité de la région, car la France métropolitaine, elle, avait une majorité de femmes à la même époque. Image 14 : « Pyramide des âges au 1er janvier 2007 » - Source : INSEE – Estimation de la population - 2007 37 Plus une pyramide des âges est en forme de pyramide, plus la pérennité d’une population est assurée. En métropole, la forme n’est pas pyramidale à cause du plus faible taux de natalité mais aussi, à cause du babyboom. Dans la catégorie des 50 – 60 il y a une surreprésentation 23 http://www.doksihu 4.6 Les catégories sociaux-professionnelles Image 15 : « Personnes de 15 ans ou plus par catégorie socioprofessionnelle » - Source : INSEE ,RP - 2006 D’après ce document, nous pouvons remarquer quelques différences entre la Guyane et la France métropolitaine au sujet des

catégories sociaux-professionnelles. Les plus marquantes sont tout d’abord du côté du nombre de retraités. Celui-ci est beaucoup plus faible en Guyane Mais cela s’explique aussi par la composition de la population guyanaise, dans laquelle les plus âgés sont très peu par rapport à la population totale. La seconde différence réside dans la catégorie des « sansactivité professionnelle » Malgré une tendance à la baisse à long-terme, d’après le tableau, cette catégorie est bien plus nombreuse qu’en métropole, en termes de part de la population. La différence de la part des chômeurs entre la métropole et la Guyane est de 25.3% de plus pour cette dernière. Cela s’explique en partie par une activité non-déclarée de la population En effet, la population guyanaise est connue pour sa débrouillardise. Troisièmement, la part des artisans, commerçants et chefs d’entreprises est presque du double par rapport à la France (6.1% pour la Guyane, contre 3.2% pour

la métropole) Pour finir, concernant les cadres et professions intellectuelles supérieures est à l’inverse cette fois-ci deux fois plus importante en métropole que dans la région guyanaise. 4.7 La Guyane « terre d’asile pour les étrangers » Les étrangers représentent plus du tiers de la population guyanaise38. Cette terre a toujours été une terre d’accueil pour les étrangers à travers les siècles. Une partie de cette population « étrangère » provient de la métropole ou des autres DOM. Mais il y aussi une majorité d’étrangers provenant des pays voisins. La majorité provient du Suriname, voisin direct à l’ouest, viennent ensuite les 38 Source : INSEE – Tableaux régionaux Guyane – édition 2009 - 2010 24 http://www.doksihu haïtiens pour 27% et les brésiliens pour 22% de la population étrangère. Au totale les surinamiens, haïtiens et brésiliens comptent pour 87% de la population immigrée. Il est important de noter que ces immigrés

représentent eux aussi une population jeune, avec 45% d’entre eux ayant moins de 20 ans. Et, parmi les 20-59 ans, les femmes forment la majorité de la population Image 16 : « La Guyane très en retrait » - Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » - mai 2009 Image 17 : « L’indice de développement dans les Caraïbes et sur le plateau des Guyanes en 2005 » Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » - mai 2009 Ce phénomène d’émigration vers la Guyane Française s’explique par les différences de conditions de vie. La région dont nous parlons peut d’ailleurs être qualifiée d’ « îlot de prospérité »39 dans le 39 Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » – mai 2009 25 http://www.doksihu sens où l’IDH40, bien que ce soit le moins élevé entres les IDH dans Antilles françaises et celui de la France métropolitaine,

est plus élevé que dans les pays voisins. 4.8 La précarité des jeunes en Guyane La part des jeunes de 15 à 29 représente 24% de la population totale. Ces jeunes sont très touchés par le chômage car leurs qualifications ne sont pas très élevées. Effectivement, 49% des jeunes ne possède aucun diplôme. La part d’entre qui a au moins le baccalauréat et éventuellement un diplôme supérieur est de 20%. 4.9 Les guyanais en métropole Comme évoqué précédemment, les guyanais partent aussi pour trouver du travail soit dans les autres DOM, en métropole ou ailleurs à l’étranger. En 2006, on comptabilisait 22 111 originaires41 de Guyane en France métropolitaine. La région Ile-de-France accueil un peu plus de la moitié des guyanaise, avec 51% d’entre eux. Ensuite, ce sont les régions Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes qui accueillent le plus de guyanais. Malheureusement, les guyanais ont un taux de chômage plus élevé par rapport à

la moyenne de la métropole. Néanmoins, les guyanais partis en métropole sont plus diplômés que les guyanais restés en Guyane. Ce n’est donc pas non plus très évident pour eux une fois arrivés en métropole. 4.10 La population de la Guyane en 203042 Les tendances actuelles montrent que la Guyane pourrait voir sa population doubler d’ici 2030. Cela s’explique par plusieurs facteurs : dans un premier lieu, le nombre de naissances qui y est toujours très élevé, est aussi plus élevé que le nombre de décès, provoquant alors les deux tiers de cette augmentation. Eu second plan, l’immigration tend elle aussi à faire augmenter cette démographie. Plusieurs scénarii ont été imaginés concernant l’évolution des tendances démographiques de la région. Le premier scenario, dans lequel on omettrait l’immigration, la Guyane compterait 342 000 habitants d’ici 2030, ou une multiplication de la population par 1.8 Ceci est le chiffre le plus bas Dans un deuxième cas,

si la fécondité venait à baisser de 0.2, le nombre d’habitants serait de 415 000 en 2030. Troisièmement, une baisse maintenue de 35 à partir de 2010 donnerait une population de 404 000 habitants en 2030. Pour finir, le quatrième scénario représenté sur le graphique suivant est celui de la tendance générale. 40 IDH : l’indicateur de développement humain, c’est un outil utilisé pour comparer le bien-être des populations à un niveau régional ou international. C’est un calcul de plusieurs données telles que par exemple : le PIB par habitant, la santé, l’espérance de vie, l’éducation, le taux d’alphabétisation, 41 sources : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » – mai 2009 42 sources : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » – mai 2009 26 http://www.doksihu Image 18 : « Evolution des courbes de population selon les quatre scénariis choisis » - Source : INSEE INSEE –

CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 5. Les secteurs d’activités économique La Guyane est présente dans de nombreux secteurs d’activités. Afin d’organiser la présentation de ceux-ci, la première partie de l’analyse porte sur les activités liées aux ressources naturelles. Seront donc ici vus chacune leur tous, l’agriculture et ses différents domaines, l’industrie de la pêche, la filière forêt-bois et enfin l industrie extractive. 5.1 Activités liées aux ressources naturelles La Guyane est un vaste territoire composé essentiellement de forêt. La plus grande partir urbanisée se trouve le long de la côte mais ses activités liées à l’environnement naturel s’applique à un territoire plus étendu. La terre proprement dite de la Guyane n’est pas très fertile, mais elle est riche en éléments et sa biodiversité permet une exploitation intéressante du département. 5.11 L’agriculture en Guyane43 L’agriculture

représente 9% du PIB de la Guyane. Les terres non-agricoles représentent 10% du territoire, et la surface à usage agricole, seulement 0.3% Elle est surtout concentrée sur le nord de la région et le longs des fleuves Maroni et Oyapock respectivement à l’ouest et à l’est du département. De cette petite partie, seulement un peu plus de la moitié, 55%, est utilisé pour la culture. La répartition des sols est la suivante : 31% de la surface est dite « surface toujours en 43 Source : INSEE – Tableaux régionaux Guyane – catégorie agriculture – 2009 – 2010 27 http://www.doksihu herbe » (en situation de jachère ou exploitation pour l’élevage) et pour le reste on y cultive pour 28% des légumes, pour 18% des céréales (en majorité du riz), pour 17% des fruits, et les 6% restant regroupent d’autres cultures telles que la canne à sucre et la culture florale. Image 19 : « Surface agricole utilisée selon le type de culture en 2007 » - Source : SRISE –

Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 En 2007, on estime à environ 2 357, les personnes vivant de l’exploitation agricole en Guyane. Cette population a diminué de 24% depuis 2005 et de 46% depuis 2003. L’exploitation est moins familiale qu’auparavant. De plus cette population a tendance à vieillir puisque un chef-exploitant sur trois fait partit de la classe d’âge 40-54 ans, ceci étant renforcé par la diminution du nombre de jeunes exploitants. 1 082 est le nombre d’exploitations comptabilisées en 2007 Ce chiffre traduit une baisse de 16% par rapport à l’année 2005. L’analyse de la structure des exploitations révèle la chose suivante : 82% des exploitations font moins de 10 hectares. Ce sont donc les petites exploitations qui dominent. Image 20 : « Surface agricole utilisée selon la taille de l’exploitation en 2007 » - Source : SRISE – Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 28 http://www.doksihu Image 21 : « Nombre

d’exploitations agricoles selon la taille » - Source : Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 En 2007, la production agricole est de 122,8 million d’euros, soit 1.4% de moins par rapport à 2006. Cette production se divise en deux parties : pour 89% il s’agit d’une production végétale et les 11% restant concernent une production animale. En valeur, la production végétale baisse entre ces deux années (2007 et 2008), alors que la production animale reste au même niveau. Dans cette production végétale, la part de la production légumière est de 59.9%, la production fruitière quant à elle, est de 201% sur cette même année, puis celle de la riziculture est de 6.7% Ce sont les trois plus importantes productions Concernant la production céréalière, le bilan est très peu positif : globalement, les productions de riz, maïs et de canne à sucre ont beaucoup baissé. Cette diminution se chiffre à -38% pour le riz, -90% pour le maïs et -50% pour la canne

à sucre. Du côté des légumes on remarque une hausse de 10% dans la culture des tubercules (les principaux : manioc, madère et igname), ainsi qu’une hausse de 25% pour les légumes frais (banane légume, tomate, haricot vert, concombre, chou chinois, autres choux). De leur côté, les productions de fruits observent une appréciation de 12% due à la forte amélioration de 96% des papayes et à celle de 138% des noix de coco fraiches. Les principales cultures fruitières de Guyane sont divisées en quatre catégories. Il y a dans un premier temps les fruits semi permanents : la banane fruit, l’ananas, le maracuja ou grenadille. Puis, on trouve aussi les fruits permanents. Troisièmement, il y a les agrumes, dont le plus significatif est le lime de Tahiti. Dernièrement, parmi les fruits frais, les plus communs sont : le ramboutan, la papaye, la mangue et la noix de coco. Enfin, pour ce qui est de la culture florale, elle ne représente pas une part importante de l’agriculture

guyanaise, mais il est important de souligner que la plus grosse production de fleurs concerne l’alpinia. Celui-ci est égal à 38% de la culture floral Pour ce qui est de la production animale, l’élevage de bétail pour une part de 5.5% de la production agricole totale en 2008, en majorité des bovins et des porcins, est la part la plus importante d’origine animale, soit 6.8 millions d’euros Il faut aussi ajouter que l’élevage a connu une hausse de 6.5% en 2007 Celle-ci est expliquée par une augmentation au niveau du nombre d’animal dans 29 http://www.doksihu la production porcine, mais aussi dans la production bovine en deuxième position. Au regard du nombre de têtes, et malgré une part moins importante si l’on se fie aux rendements occasionnés, la production de volailles est la plus importante production d’élevage de la région guyanaise. Néanmoins, au niveau de la production de la viande finie, la viande porcine est au premier rang (38%) suivi de la

volaille (35%) puis de la viande bovine (26%). Pour ce qui est des produits d’origine animale en 2007, le lait a augmenté de 20% alors qu’il avait diminué de 29% en 2006 puis pour ce qui est des œufs, leur production a quelque peu baissé (-4%). La baisse de la production d’œufs n’est pas très significative car l’année précédente, cette dernière avait progressé de 135%. Production Valeur en million d’euros Part dans le total Céréales – Riz 8.2 6.7 Légumes 73.6 59.9 - Tubercules, racines, bulbes 31.8 25.9 - Légumes frais 41.8 34 24.7 20.1 Fruits - Banane 4.5 3.5 - Ananas, grenadille 7.8 6.3 - Letchi (ramboutan) 6.6 5.4 1.2 0.9 0.6 0.4 Fleurs et plantes 1.5 1.3 Autres productions végétales 0.3 0.3 109.5 89.1 6.8 5.5 Plantes industrielles - Canne à sucre Total production végétale Bétail - Gros bovins 3.5 2.8 - Veaux 0.0 0.0 - Porcins 3.2 2.6 - Ovins 0.1 / - Caprins 0.0 0.0 - Equins 0.0

0.0 Autres animaux 3.5 2.8 3.4 2.7 3.1 2.5 - Volaille Produits animaux - Lait 0.0 0.0 - Œufs 3 2.4 Total production animale 13.3 10.9 Total production agricole 122.8 100 Image 22 : Comptes de la Production agricole pour l’année 2007 Source : SRISE – Ministère de l’Agriculture et de la Pêche – Enquêtes « Structures 2007 » 30 http://www.doksihu 5.12 La pêche, troisième secteur d’exportation guyanais44 La superficie de 130 000 km² de la zone économique exclusive (ZEE- existant depuis 1977) de pêcherie guyanaise est un atout exceptionnel. Cette zone intègre 40 000 km² de plateau continental En effet avec les 300 km de façade maritime que compte la Guyane, les enjeux économiques sont importants. La marine de pêche guyanaise est composée d’environ 180 navires de pêche Parmi ceux-ci on peut dénombrer 32 chalutiers crevettiers en 2008. Ce secteur emploie 337 marins soit 230 marins actifs à temps plein, et dont 112 marins inscrits aux

affaires maritimes. La capture autorisée pour la crevette est de 4 108 tonnes par an. En 2007, la production représentait 2 386 tonnes. D’un autre côté, il y a aussi la pêche aux poissons Les principales prises concernent les vivaneaux et les poissons blancs. Pour l’année 2007 les captures s’élèvent à 3 933 tonnes dont 2 481 tonnes de poissons blancs et 1446 tonnes de vivaneaux. La pêche aux poissons artisanale dénombre 630 marins. Les pêcheurs dans la zone maritime guyanaise sont aussi de nationalité étrangère ; il y a 41 ligneurs vénézuéliens qui pêchent le vivaneau et le requin. Ils sont sous licence communautaire et doivent d’ailleurs redistribuer 75% de leur production directement à la Guyane. Le chiffre d’affaire pour la pêche de poissons blancs est de 2.5 millions d’euros en 2007 Mais ce secteur est en diminution permanente : depuis 2007, la baisse enregistrée est de 36%. Cette chute s’explique par deux phénomènes importants. En 2005, la

compagnie CFPN et la diminution du nombre de chalutiers crevettiers. 5.121 La balance commerciale du marché de la pêche Pour ce qui de la pêche crevettière, son exportation représente une part de 70% de la production totale. Effectivement, 30% est consommé sur le marché local tandis que pour ce qui est de l’exportation, les destinations divergent. La principale destination (pour 85 à 90%) de cette exportation est la France métropolitaine, viennent ensuite les Antilles pour 5 à 10%, mais aussi 80% de la production de vivaneaux. Enfin, l’exportation vers le Suriname représente 10% des crevettes produites en 2007, mais ceci reste exceptionnel. En dehors de cela, le marché local consomme la quasi-totalité du poisson blanc. Donc, grâce à ce marché, le port Larivot45 (devenu la propriété de Matoury en 2007) est l’un des principaux ports de pêche français. 44 Sources : INSEE – « Tableaux Régionaux Guyane » catégorie pêche – édition 2009-2010 – INSEE

« La pêche côtière artisanale » - juin 2009 45 Ce port est situé sur la presqu’île où se situent les communes de Cayenne, Rémire-Montjoly et Matoury. 31 http://www.doksihu Image 23 : « Production et exportations de produits de la pêche » - Source : Direction départementale des Affaires maritimes de Guyane et INSEE – Tableaux économiques régionaux – catégorie pêche – 2009 – 2010 5.122 Le marché de transformation dans le secteur de la pêche La transformation des produits de la pêche consiste à nettoyer, découper, conditionner ou congeler. En Guyane, on peut regrouper les types de transformation en trois groupes. Premièrement, dans le domaine du frais, les transformations effectuées sont soit le poisson entier vendu écaillé ou non, soit le découpage de filets avec ou sans la peau du poisson. Deuxièmement, le domaine du surgelé est composé de la vente de la crevette et des poissons entiers écaillés ou non, tranché et en filet. Pour finir,

les autres transformations sont le salage du poisson, le fumage du poisson et la préparation de plats cuisinés à base de poisson. Ces industries ont pour destinataire le marché local essentiellement par le biais des grandes et moyennes surfaces et aussi par celui de la restauration collective (cantines, restaurants d’entreprise et restaurants). L’activité industrielle de transformation représente un chiffre d’affaires de 22.5 millions d’euros en 2007 5.123 L’activité de la pêche et les défis futurs46 Plusieurs objectifs ont été fixés par la chambre de commerce et d’industrie guyanaise afin de développer le marché de la pêche en Guyane. Les objectifs à atteindre sont au nombre de cinq : - Améliorer les techniques de captures : afin d’améliorer les conditions de pêche il est important de garantir une bonne sélection des produits pêchés. Il ne faut pas pêcher de crevettes ou de poissons trop jeunes pour garantir le renouvellement de la

ressource. De plus, cela permet de proposer à la clientèle des produits de qualité à forte valeur ajoutée. - Moderniser la flotte : toujours pour améliorer les conditions de pêche et pour permettre une activité plus efficace face à ses objectifs. - Conquérir des marchés : la CCIG vise les marchés à niche en produits « haut de gamme » pour le produit crevette et veut aussi étendre aux Antilles son marché du poisson blanc, encore peu consommé dans cette zone. Il faut donc augmenter la production de poisson blanc. 46 Source : Chambre de Commerce et d’Industrie en Guyane – « Les chiffres clés de la filière pêche » édition 2008 32 http://www.doksihu - Moderniser et créer des unités de transformation à vocation industrielle : ici aussi, les productions se veulent plus importantes en terme qualitatif et quantitatif. - Assurer des mesures adaptées à la résorption du marché parallèle en mer et au sol. 5.13 L’activité économique liée à la

forêt47 Comme cité auparavant, le territoire guyanais possède 90% de son territoire envahie par la forêt. Celle-ci est utilisée à différentes fins ou peu utilisée. Les productions générées par l’industrie forestière sont les suivantes : les grumes48 (piquets, bardeaux, ), la charpente de maison en bois, la menuiserie du bâtiment, l’ameublement et l’agencement, l’emballage, l’artisanat d’art, la chimie et enfin la carbonisation et les biocarburants. Trois secteurs sont absents : les panneaux, la pâte à papier et le placage. Les grumes représentent une production d’environ 65 000m cube de moyenne annuelle. Pour ce qui est du sciage, il s’agit d’une production annuelle de 25 000 à 30 000 m3 C’est principalement le marché local pour lequel est destinée cette production. Les produits du bois de transformation secondaire sont à faible valeur ajoutée et ils sont quasi-totalement consommés sur place. En fait, le recours à l’importation est essentiel

afin de répondre aux besoins locaux Le principal gestionnaire de l’activité forestière en Guyane est l’ONF (Office Nationale des Forêts) qui emploie 75 personnes sur place. Pour parler du nombre d’entreprises présentes dans l’activité d’exploitation forestière, selon la CCIG, il y a 20 entreprises dans la filière bois dont 4 employant plus de 5 personnes. Le sciage et rabotage du bois concerne quant à lui 35 entreprises dont 30 pratiquant aussi l’exploitation forestière. Le chiffre d’affaire de cette branche pour 2008 tourne autour de 19 millions d’euros et le nombre d’employé est estimé à 224. La seconde transformation est représentée par 153 entreprises employant plus de 460 salariés. Parmi celles-ci 113 sont des entreprises de menuiserie charpente et leur chiffre d’affaire, toujours pour 2008, est estimé à 22 millions d’euros. Finalement, le nombre d’entreprises d’artisanat n’est pas vraiment connu Le développement durable est un des

objectifs que veut atteindre la Guyane dans la branche du bois. 5.131 La concurrence voisine Les pays voisins de la Guyane représentent une concurrence certaine. La plus forte concurrence vient du Brésil. Du fait de son très bas coût de travail (il est sept fois inférieur à celui de la Guyane) mais aussi du fait du coût du transport maritime beaucoup plus bas, ce pays représente une menace pour le marché guyanais. Par contre, comme la Guyane appartient à l’Union Européenne, la règlementation y est plus rude. Les normes à respecter en font une complexité pour les producteurs guyanais. Donc cela représente aussi un atout pour le Brésil Les exigences sur sa production sont 47 Source : Chambre de Commerce et d’Industrie en Guyane – « L’industrie du bois » - 2008 Grume définition : Tronc d’arbre abattu dont on a coupé les branches mais qui est toujours recouvert de son écorce 48 33 http://www.doksihu moins lourdes. Mais, à long-terme, les exigences

appliquées au marché du bois en Guyane conduisent à un meilleur positionnement des produits. Avec le soutien des pouvoirs publics, la Guyane ne devrait pas trop souffrir de ces différences avec le marché brésilien. De plus, cela l’aide à accéder au matériel nécessaire et sur un plan financier, l’Etat représente une aide. Avec ces avancées, la traçabilité y est facilitée et sur le plan qualitatif c’est aussi un atout pour la filière du bois. 5.132 Export-Import des produits bois en Guyane Image 24 : « Balance commerciale des produits bois en Guyane » Source : Douanes – CCIG Guyane « La Filière forêt et bois en Guyane – Guyane export », 17 novembre 2009 La balance commerciale des produits bois pour la Guyane est déficitaire pour la période étudiée, 2003 à 2008, puisque sur ces années, les importations sont toujours beaucoup plus importantes que les exportations. D’un point de vue général, il est observable que les importations sont en

augmentation. On passe de 9 893 416 euros en 2003 à 19 952 433 euros en 2008, soit une progression de plus du double sur cinq années. 5.1321 Exportation Quant aux exportations, leur valeur ne varie pas vraiment et reste aux alentours de presque 2 700 000 euros. Selon les douanes, sur la même période, la plus grande partie des exportations concerne des produits issus du sciage. Par exemple, pour 2003, les sciages comptent pour 2 350 814 euros, et le reste des produits pour 317 641 euros. En 2008, les sciages exportés sont d’une valeur de 2 568 084 euros et le reste est égal à 108 719 euros. Mais il serait trop rapide de conclure en disant que la part de l’exportation des autres produits est en baisse puisque par exemple, en 2007, pour une exportation d’une valeur de 2 537 823 euros de sciages, les autres produits exportés étaient d’une valeur de 430 377, soit une part assez élevée. 34 http://www.doksihu Pour ce qui est des destinations de l’exportation, la

Martinique est la plus importante destination en termes de valeur. Viennent ensuite la Guadeloupe, puis la France et finalement quelques autres destinations dont la valeur exportée est infime. En 2008, les exportations représentaient 1 487 576 euros pour la Martinique, 1 080 478 euros pour la Guadeloupe, 83 662 pour la France et seulement 25 087 euros pour les autres destinations. 5.1322 Importation Image 25 : « Les produits importés » – Source : Douanes – CCIG – 2008 La plus grande part des produits du bois importés en Guyane sont les meubles. Ensuite, nous trouvons les sièges (cette catégorie se retrouve en deuxième position en 2004 et 2007 mais reste la deuxième pour les autres années de la période étudiée), les produits de la menuiserie, les profilés49 bois, les panneaux puis d’autres produits. 49 Profilés définition : ce sont des poutres de bois. 35 http://www.doksihu 10 000 000 9 000 000 Valeurs en € 8 000 000 7 000 000 6 000 000 5 000 000 4

000 000 3 000 000 2 000 000 1 000 000 0 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 A utres 974 596 1 001 454 1 015 414 1 091 212 914 077 1 475 169 Italie 381 731 412 505 594 941 398 101 746 109 528 555 A utres pays ex tra C .E 366 018 385 347 460 785 402 708 469 179 621 833 A utres pays intra C .E 392 621 243 392 465 952 619 087 930 281 662 703 C hine 73 211 275 498 398 897 416 436 619 601 1 090 678 B rés il 1 187 906 1 818 261 1 705 984 993 436 747 081 1 662 890 F ranc e 2 208 231 2 395 468 1 892 009 2 155 151 2 596 325 3 695 121 Image 26 : « Importations de meubles en Guyane : provenances » - Source : Douanes – CCIG - 2008 La plus grande part des meubles importés en Guyane vient de la France. Cela s’explique par leur appartenance à la même nation bien sûr mais aussi du fait de l’existence de nombreuses livraisons ayant déjà lieu entre les deux régions. En deuxième position, on trouve le Brésil Ceci est dut à la

proximité du pays mais aussi aux prix intéressant de ces produits. Comme vu auparavant, leurs coûts de production sont peu élevés. Malgré une augmentation en valeur importée en 2004, cette part de l’importation est en baisse jusque 2008. Troisièmement, la Chine représente une partie moins importante que le Brésil. D’ailleurs, en 2003, c’était le pays d’origine dont on importait le moins en valeur (seulement 73 211 euros face aux 2 208 231 euros venant de la France). Mais la valeur de l’import venant de Chine est en constante augmentation. En 2008, elle représente déjà 1 090 678 euros contre 3 695 121 euros venant de la France. Les pays de la Communauté Européenne se trouvent en quatrième position mais il faut bien accentuer le fait que l’Italie à elle seule frôle de peu les valeurs importées par toute la zone communautaire. L’Italie est avec les autres pays européens, hors communauté européenne, d’ailleurs en alternance d’une année à

l’autre, en cinquième position. 5.14 Mines, Carrières et Orpaillage ou l’industrie extractive50 Les sols guyanais sont particulièrement riches puisqu’on y trouve du plomb, du kaolin, de la silice, du granit, de l’argile, du zinc, de l’argent, du nickel, du platine, du cuivre et de l’or. L’industrie extractive consiste en l’extraction aurifère et en l’exploitation de carrières. Mais le nombre d’entreprises présentes en Guyane n’est pas très élevé. Les industries de produits minéraux étaient 50 Source : Chambre de Commerce et d’Industrie en Guyane « L’industrie extractive » - 2008 36 http://www.doksihu au nombre de 16 en 2005, comparé au nombre d’entreprises de l’industrie, cela représente 3% du nombre total d’entreprises. Le chiffre d’affaire de l’activité par contre lui, représente 23% du chiffre d’affaire total de l’industrie avec 117.2 millions d’euros en 2005 La valeur ajoutée compte pour 19% de la valeur ajoutée

totale de l’industrie. Elle s’élève à 406 millions d’euros en 2005 Des projets tels que l’exploitation de sources d’eau près de Montsinéry51 mais aussi, l’exploitation de pétrole présent à 200km de Mana au large de ses côtes, voient le jour dans l’industrie de l’extraction en Guyane. Cela montre bien la variété des ressources disponibles dans les sols de Guyane. Mais afin de développer cette industrie, de lourds investissements sont à garantir puisque la région est encore pauvre en équipement et l’exploration précise des sols n’a pas encore été complètement effectuée. Donc ces investissements à fournir sont aussi de l’ordre de la recherche 5.141 Les carrières L’activité d’extraction dans les carrières fait face à une forte règlementation depuis 1994, l’ICPE (règlementation des Installations Classées Pour le respect de l’Environnement) et est aussi soumise au RGIE (Règlement Général des Industries Extractives). Il existe en

Guyane quatorze exploitants pour trente-deux carrières autorisées. Les types de carrières sont : des carrières de roches, des carrières de sable et des carrières de Latérite. La plus forte production annuelle est détenue par l’extraction de roches avec une quantité de 507 737 tonnes par an. Ensuite, la deuxième production est celle du sable avec 399 061 tonnes par an et dernièrement, la latérite avec 217 902 tonnes par an. Les productions consommées sur le marché local concernent en grande partie les entreprises du bâtiment public et plutôt pour des constructions publiques que pour des constructions privées. Avec l’augmentation de la population que connaît la Guyane et avec son développement économique, elle va faire face à un très fort besoin en construction d’infrastructures dans l’avenir. Ce qui promet un avenir dynamique pour l’activité. D’ailleurs déjà actuellement, l’activité ne fait pas encore assez face à la demande puisque ce sont

quelques 700 à 900 logements qui sont construits chaque année au lieu des 3 000 logements par an, ce dont la région a réellement besoin. L’exploitation de nouveaux gisements semble donc indispensable. Ce secteur de l’industrie a donc un bon avenir devant lui puisque les besoins existent et il est possible de les satisfaire en augmentant la production. C’est un très bon point pour les entreprises puisque cela leur permettrait de continuer à exister dans le temps avec cette future augmentation de la demande. De plus, la concurrence venant d’autres pays n’est pas à craindre puisqu’il est assez difficile d’organiser le transport de ces productions. Les coûts sont bien trop élevés Actuellement, on parle aussi de recyclage afin d’augmenter la production de matériaux. Mais cette activité n’est pas encore très répandue dans le département. 5.142 51 L’industrie aurifère Commune situé entre Kourou et Cayenne, près de la côte. 37 http://www.doksihu

L’activité de production d’or existe déjà depuis très longtemps puisque déjà au XVIIème siècle, on parlait de l’Eldorado pour parler de cette région lors des premières conquêtes pour l’or. Cette activité est surtout présente dans les villes de Régina52, de Saint-Laurent-du-Maroni53, et de Maripasoula54. Près de 43 000 km² de forêt existe en Guyane où l’extraction de l’or ou toute autre forme d’exploitation des sous-sols n’est pas autorisée. Il s’agit de Parc nationaux où réside tout de même une exploitation des sols clandestine. On peut y trouver quelques clandestins provenant des pays voisins comme le Brésil, venus pour extraire de l’or. En 2007, les productions d’or sont égales à 2.4 tonnes Jusque 2006, la Guyane a connu un problème de pollution avec l’extraction au mercure de l’or. Celui-ci se répandait alors dans les rivières, contaminant le poisson et causant divers problèmes pour la population locale. Mais depuis l’année

2006, l’utilisation du mercure est strictement interdite. Presque la totalité de la production d’or guyanais est destinées à l’exportation. Le chiffre d’affaire de cette exportation est de 33 millions d’euros pour 2007. Mais la production et ensuite le chiffre de l’exportation ne sont pas du tout fixes. En effet la production ou plutôt, l’extraction de l’or est difficilement prévisible. Sur la période 2000-2006 la production a baissé quelque peu Aussi, les chiffres de l’exportation montrent un pic en 2002, mais la tendance est à la baisse puisqu’en 2006, le poids d’or exporté est inférieur au poids de 2000. De plus, le chiffre d’affaire obtenu dépend aussi du cours de l’or très volatile. Les deux tiers de l’exportation d’or vont en France métropolitaine et le tiers restant va vers la Suisse. 52 Régina, ville située un peu dans les terres, au sud de Cayenne. Saint-Laurent du Maroni, ville située à l’ouest de la Guyane, traversée par le

fleuve Maroni et proche de la frontière avec le Suriname. 54 Maripasoula, ville isolée situé au sud-ouest de la Guyane. On peut s’y rendre en pirogue par le fleuve Maroni ou par voie aérienne au départ de Cayenne. 53 38 http://www.doksihu Image 27 : « Evolution de la production et des exportations d’or » -Sources : INSEE et Direction Régionale des Douanes - 2008 Afin d’améliorer les conditions d’extraction de l’or, des efforts sont émis afin de mettre aux normes les sites d’extraction (en développant des méthodes d’extraction plus efficace et propres) mais aussi pour lutter contre la clandestinité en augmentant les opérations de protection de la zone (avec la contribution de l’armée et des forces de l’ordre). 5.2 L’activité spatiale, activité centrale de la Guyane 5.21 Les avantages de Kourou dans le monde du spatial55 En 1964, après l’indépendance de l’Algérie et l’abandon du site de lancement saharien d’Hammaguir, la France

décide de construire le Centre Spatial Guyanais (CSG). La Guyane a été choisit pour deux raisons : la position en latitude, cest-à-dire sa proximité de l’équateur, et la localisation des grands foyers de peuplement par rapport à ce DOM. En effet, la proximité de l’équateur est un important avantage pour le lancement de fusées puisqu’elle réduit l’effort à produire pour profiter de l’effet de rotation de la Terre. La mise en orbite équatoriale est donc plus facile à effectuer. Le deuxième avantage est d’ordre sécuritaire : sachant que les fusées sont lancées soit en direction de l’équateur soit en direction polaire (le nord-ouest), la zone à proximité de la Guyane est très peu peuplée. En effet, lors d’un tir en direction de l’équateur par exemple, le premier pays sur la ligne de tir est le Gabon, hors, il est assez loin pour ne pas recevoir de projectile en cas de soucis. Puis dans la direction polaire, la Nouvelle-Ecosse est la première

région qui est 55 Source : Livre « L’outre-mer français en mouvement » - 2003 39 http://www.doksihu sur le tracé du tir. La zone de sécurité est donc la mieux garantie en Guyane que dans d’autres zones de lancement. « Aucune autre base spatiale dans le monde n’offre autant d’avantages ! »56 Aussi, il faut ajouter que la zone n’est pas victime de cyclones et l’activité sismique y semble faible. La zone du CSG s’étend sur 750 km² au sud de Kourou et de Sinnamary Cette immense superficie permet donc des extensions futures. L’exemple de Soyouz, fusée russe, peut d’ailleurs être cité ici. En dehors d’Ariane 5 et de Soyouz, la future fusée européenne Véga sera elle aussi lancée du CSG. La date de son premier lancement est prévue pour début 2011, d’après les dernières informations d’Arianespace. Les italiens possèdent en fait 75% du marché de Véga La Route Nationale 1 a du être déviée de sa trajectoire pour contourner cette zone.

Aussi, le port de Pariacabo à Kourou, offre l’avantage de permettre de réceptionner les différents modules des fusées. Ces modules sont en effet construits en Europe puis transportés en Bateau à Kourou et assemblés au CSG. 5.22 L’histoire du CSG57 Le CSG est opérationnelle depuis 1968 et il est sous la responsabilité du CNES (Centre nationale d’études spatiales). Le lancement de la première fusée sonde Véronique marque l’ouverture de la base. Puis, le 24 décembre 1979, ce fut le premier lancement d’Ariane A partir de 1997, c’est l’Agence spatiale européenne, avec le programme Ariane, qui assure ensuite le développement du site. Puis en 1980, la société Arianespace assure le financement et la direction de la production industrielle des fusées Ariane. Sur le site du CSG on trouve aussi d’autres entreprises telles que les principales suivantes : Régulus, Europropulsion, Air Liquide, EADS-Launch VEhicle, Cegelec, et SNECMA - Groupe Safran. 56 57

Source : Livre « L’outre-mer français en mouvement » - page 32 et 33 - 2003 Source : CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 40 http://www.doksihu Image 28 : « Les installations du CSG » – Source : Livre « Outre-mer français en mouvement » - 2003 De plus, l’activité spatiale va profiter à Kourou, puisque sa population connait les augmentations suivantes : elle passe de 659 en 1961 à 3 100 habitants en 1967, environ 6 000 en 1970, puis 13 800 en 1990, 19 191 en 1999 et enfin 24 732 habitants en 2010. 5.23 Les effets du CSG sur l’économie L’impact économique du CSG en Guyane est très fort, il constitue en effet 28% de la valeur ajoutée et plus de la moitié de la production totale du département. En 2009, le CSG employait 1 500 personnes et c’est sans compter les 100 à 200 missionnaires (clients et en même temps propriétaires de satellites, le personnel encadrant le lancement et le personnel des diverses

entreprises du CSG) présents aux « campagnes de lancement »58, mais aussi le personnel provisoire, employé sur les chantiers de Soyouz et Vega (600 salariés en 2008). 15% des actifs du département travaillent directement, indirectement ou de manière induite pour l’activité spatiale (l’INSEE indique que ce chiffre correspond au nombre de salariés du CSG multiplié par cinq, cestà-dire environ 9 000 personnes)59. Selon une étude de l’INSEE en 2000, les fournisseurs de biens et services pour le CSG représentaient au total 3 800 employés. La construction du CSG dans la région a eut des répercussions nettes sur l’infrastructure. Dans les années 60, de grands travaux sont entrepris afin de garantir l’agrandissement de la ville. Des milliers d’ouvriers d’origine colombienne, brésilienne, surinamienne, guyanaise et antillaise viennent alors vivre provisoirement à Kourou. Le réseau routier a dut être modernisé : en 1969, l’ancien bac qui permettait de

traverser le fleuve Kourou, est remplacé par un pont. La route reliant Kourou à Cayenne devient alors une véritable route nationale. De son côté, l’aéroport de Rochambeau à Cayenne se voit agrandit afin de 58 « Campagne de lancement », définition : période de quelques jours entourant la date du lancement de la fusée. Il s’agit ici de la préparation du lancement, le lancement en lui-même et la période d’observation du bon déroulement des opérations une fois la fusée sortie de l’atmosphère. 59 Sources : INSEE et CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 41 http://www.doksihu pouvoir accueillir les gros porteurs, pour faire venir des vivres de métropole mais aussi pour l’activité spatiale. Dans la ville même de Kourou, on construit une station de pompage de l’eau potable, mais aussi une usine électrique, un port, un centre médical, des écoles, des lycées, des cinémas De plus, le partenariat du CNES-CSG

a aussi des incidences sur la vie économique de la ville. Il finance des actions de formation, en faveur de l’emploi et de la création d’entreprises. La période 2000-2006 a vu une contribution de 37 millions d’euros du CNES pour le développement économique de la Guyane. En janvier 2000, le CNES a mis en place la « Mission Guyane »60 Le but de cette mission : participer au développement économique du département en s’appuyant sur des réseaux industriels, institutionnels et associatifs, locaux et internationaux. L’association « Guyane Technopole » a vu le jour grâce à cette mission. La vocation de cette association est de fédérer les centres de recherche, l’université et les entreprises pour favoriser la création, l’installation et le développement d’entreprises innovantes dans les secteurs de haute technologie. En terme de PIB, l’activité génère 15% du PIB guyanais. Celui-ci s’élève au total à 3 milliards d’euros. L’activité spatiale

quant à elle représente un montant de 450 millions d’euros Mais le tourisme qu’engendre le CSG et son activité représente lui aussi une somme considérable, ce qui représente 35% du flux touristique. L’activité spatiale de manière indirecte représente donc bien plus que 15% du PIB total. 5.24 L’emploi au CSG L’emploi du centre spatial guyanais est d’un point de vue qualitatif très élevé. En effet, 30% des travailleurs sont des ingénieurs et cadres et 55% sont des techniciens supérieurs. Le projet Ariane 5 représente 15% de l’effectif total présent sur la base. Ce sont donc près de 220 salariés qui travaillent pour cette fusée. Aussi, les salariés sont pour 75% originaires de la proche région Pour les 25% restant ce sont des salariés en mission à Kourou pour une durée allant de 3 à 6 ans au plus. Le CSG génère donc beaucoup d’emploi pour la région. Cette proportion d’effectif local est en constante augmentation puisqu’en 2005 la croissance

de l’effectif local était de 30% et qu’elle est désormais de 45% pour 2009. Ces emplois sont pratiquement tous des emplois de cadre ou d’ingénieur. Au total trente entreprises et organisations sont présentes sur le site Celles-ci ne sont d’ailleurs pas uniquement françaises puisque l’Europe y est largement représentée. Le premier employeur du CSG est le CNES avec un peu moins de 270 salariés ou un peu moins de 20% des salariés du centre. 60 Source : IEDOM « La Guyane en 2001 » - 2002 42 http://www.doksihu 5.25 La mission du CNES pour le développement économique et social Le CNES mène dans la région une politique volontariste en contribuant et en soutenant le développement de la Guyane. L’ensemble de ces projets représente une somme de 50 millions d’euros que le CNES consacre pour la période 2007-2013. Annuellement cette somme est égale à 5% du budget du CNES au CSG. Cinq actions peuvent être dénombrées61 : 1) Les projets Etat-Région et les

Programmes Opérationnels de l’Union Européenne. Ils sont d’une valeur de 27 millions d’euros pour la période 2007 – 2013. Il s’agit ici de soutenir des projets économiques qui ne sont pas du domaine spatial afin de créer de l’emploi. Comme résultat de ce type d’actions, nous pouvons citer pour la période 2000 – 2006 la création de 1 500 emplois. Pour la période actuelle, à la mi-2009 déjà près de 1 000 emplois ont été créés. 2) Des conventions bilatérales de partenariat entre le CNES et les communes de Guyane. Ce budget représente une somme de 11 millions d’euros pour la période 2007 – 2013 utilisé afin de financer des projets de développement économique et social ainsi que des projets socioculturels. Les quatorze communes concernées sont : Kourou, Sinnamary, Cayenne, Saint-Laurent, Iracoubo, Macouria, Matoury, Montsinéry, Roura, Mana, Maripasoula, Gran Santi, Apatou et Saül. 3) Des actions dans le domaine de l’éducation, en partenariat

avec le Rectorat de Guyane. En 2006, une convention spécifique a été signée. Il s’agit d’organiser les choses suivantes: visites scolaires au CSG, soutien aux enseignants dans leurs projets pédagogiques, déplacements dans les écoles et collèges éloignés, et soutien aux étudiants guyanais qui poursuivent des études supérieures. Pour ces derniers, le CSG délivre des bourses et l’IUT (Institut universitaire technique) de Kourou appui ces projets. 4) Le développement et l’aménagement du territoire guyanais : - A l’origine, la construction du site du CSG avait obligé certains exploitants agricoles à se voir dépossédés de leurs terres. Mais un des projets du CNES est de rendre des terrains à des exploitants ou alors pour permettre de créer de nouveaux logements. Selon le rapport du CNES, il a déjà cédé 30% de son territoire cest-à-dire 30 000 Ha sur les 100 000 Ha de départ. - Une participation est aussi donnée pour le développement des

infrastructures environnantes comme l’hôpital de Kourou, le port de Pariacabo à Kourou ou encore l’aéroport Rochambeau à Cayenne. 61 Source : CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 43 http://www.doksihu - Les technologies disponibles au CSG sont aussi mises au service de la population. Ainsi, une lutte contre l’isolement de certaines régions mais aussi pour la surveillance du territoire est entreprise. 5) Le développement du tourisme en Guyane : A Kourou, deux activités aidées par le CNES amènent bon nombre de visiteurs. Tout d’abord, au CSG, deux visites gratuites par jour sont financées pour le grand public, des sites d’observation sont mis à disposition (comme Jupiter, Toukan, pour les lancements) et aussi les lancements sont retransmis sur une chaîne de télévision locale. Le deuxième site de tourisme, qui amène plutôt un tourisme culturel et de loisirs sont les îles du Salut, juste en face de Kourou.

C’est d’ailleurs le premier site touristique guyanais avec son bagne et ses possibilités de baignade. Ce site touristique amène environ 70 000 visiteurs par an. 5.26 Les bases de lancement dans le monde Image 29 : « Mappemonde des bases de lancement dans le monde » - Source : Site http://ariane5tpe.freefr/ Travaux personnels encadrés sur Ariane 5 La concurrence dans le monde du spatial est assez importante dans le monde. Malgré cela, le centre spatial guyanais reste le seul endroit dans l’Union Européenne où l’on exerce l’activité de lancement de fusées. Cette activité permet principalement d’envoyer des satellites en orbite Le CSG n’a jamais envoyé d’homme dans l’espace. En dépit du grand nombre de bases spatiales présentes dans le monde, seules quatre ont une forte activité : ce sont les quatre bases principales suivantes Kourou (France UE), Baïkonour (Kazakhstan, Russie), Cap Canaveral (Floride USA) et Jiuquan (Chine). 44 http://www.doksihu

5.27 L’apport fiscal de l’activité spatiale pour l’économie guyanaise Le régime fiscal de l’activité spatiale en Guyane est assez complexe puisque les différentes structures basées au CSG ne répondent pas aux mêmes critères face à la fiscalité. D’un côté on trouve l’ESA62, qui en tant qu’organisme international, n’est pas soumis à l’impôt : « L’Agence spatiale européenne (ESA), maître d’ouvrage des infrastructures de la base et des programmes de lanceurs européens, est, en tant qu’organisme internationale et de par sa convention constitutive, exonérée de toutes taxes et impôts directs ou indirects, sur l’ensemble des territoires des pays qui la constituent, cest-à-dire non seulement en Guyane française, mais aussi en Allemagne, en Italie, en Hollande, en Espagne et dans les autres pays européens où sont implantées ses différentes installations. Elle bénéficie à ce titre d’un statut d’immunité fiscale »63 D’un autre

côté, le CNES, étant quant à lui un établissement public, n’est que partiellement contributeur de certains impôts, cest-à-dire qu’il est soumis aux impôts directs locaux (comme la taxe foncière pour le bâti et le non bâti, et la taxe d’habitation pour ses salariés), aux taxes indirectes et à la taxe sur les salaires, comme le dit le rapport du CNES : « Le CNES, établissement public national, scientifique et technique placé sous la double tutelle du Ministère de la Recherche et du Ministère de la Défense et chargé d’une mission de service public visant à « développer et orienter les recherches scientifiques et techniques poursuivies en matière spatiale » (article L331-2 du Code de la recherche) est exonéré de la taxe professionnelle en Guyane comme en métropole (au même titre que les autres établissements publics de recherche et suivant les dispositions de l’article du Code Général des Impôts (CGI) ). » 64 De manière générale, toutes les

activités spatiales sont soumises aux différentes taxes foncières, taxes professionnelles, et taxes d’habitation. Celles-ci représentent 2 150 000 euros pour la taxe foncière en bâti et non-bâti cumulées, plus de 10 millions d’euros pour la taxe professionnelle (EDF65 est le premier contributeur, suivi d’Arianespace) et à 1.2 millions d’euros pour la taxe d’habitation payée par les salariés des entreprises du CSG66. 62 ESA : Agences Spatiale Européenne Source : CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 64 Source : CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 65 EDF : grande entreprise d’électricité – Electricité De France 66 Source : estimation par un sondage de la Direction Régionale des Finances Publiques 63 45 http://www.doksihu 5.271 Le régime d’octroi de mer On peut aussi parler de Régime d’Octroi de mer appliqué en Guyane auquel est soumis le matériel

non dédouané par les fournisseurs mais aussi sur les consommations d’électricité (EDF). Cette somme est égale à 2.5 millions d’euros en 2008, payée par le CNES D’un autre côté les matériels lanceurs et satellites sont soumis à un régime suspensif. Cela consiste à exonérer de taxes indirectes comme l’octroi de mer ou la TVA les matériels lanceurs et satellites. En fait, on considère ces biens livrés dans l’espace comme des biens d’exportation, en partant du principe que l’espace extra atmosphérique n’est pas un territoire français (illustré par le traité international sur l’espace de 1967)67. De plus, cela s’explique aussi par des engagements historiques pris par la France dans le cadre de l’ESA. Rappelons ici que les programmes mis en place au CSG sont financés à 50% par la France et à 50% par les Etats européens de l’ESA. Enfin, Arianespace ne veut pas faire de son activité une activité à but uniquement commercial, puisqu’elle est

basée sur la recherche et le financement public. En effet, Arianespace ne dégage pas de bénéfice assez considérable pour subir une taxation. 67 Source : CNES « L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane » - 15 juin 2009 46 http://www.doksihu 5.3 Le reste des activités économiques 5.31 L’activité commerciale en Guyane La Guyane est une région essentiellement urbanisée sur son littoral. Aussi nous pouvons y remarquer trois grands pôles où l’activité commerciale y est plus développée qu’ailleurs. Il s’agit du bassin de Cayenne au nord-est, de Kourou au nord, et de Saint-Laurent-du-Maroni, au nordouest. Cette troisième ville n’est d’ailleurs pas sur la côte mais le long d’un fleuve le Maroni Image 30 : « Carte de la Guyane, principale ville commerciale » - Source : Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guyane – « Etat des lieux du commerce en Guyane » - juin 2008 5.311 Caractéristiques du commerce en Guyane En Guyane,

le commerce est le deuxième générateur d’emploi puisque 19% des emplois sont concernés par ce secteur. C’est aussi le troisième secteur marchand en Guyane, après l’industrie et les services. Son apport financier génère un quart de la richesse de ce DOM Sur les 8 500 entreprises présentes en Guyane, un quart, cest-à-dire environ 2 710 au 1 er janvier 200868, exercent une activité commerciale. Dans les trois grands pôles cités auparavant, ces entreprises sont réparties de la manière suivante : 7 sur 10 sont présentes à Cayenne, 11% à Kourou et 9% à SaintLaurent du Maroni. Au niveau des créations d’entreprises, force est de constater qu’à partir du début de l’année 2000, la création nette d’entreprise est positive et toujours en augmentation jusqu’en 2005 où cette 68 Source : INSEE et Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guyane – « Etat des lieux du commerce en Guyane » - juin 2008 47 http://www.doksihu évolution nette retombe. En

effet, avant les années 2000, le bilan était plutôt négatif Cela montre alors une période stable. Pour ce qui est de la rechute à partir de 2005 par contre, cela montre la faiblesse des nouvelles petites entreprises qui ont du mal à durer dans le temps. L’âge moyen d’une entreprise est de 7 ans et 9 mois, quant aux chefs d’entreprises, ce sont aussi des personnes plutôt jeunes puisque leur âge moyen est de 47 ans. Les évolutions observées de 2002 à 2008 sont les suivantes : la surface moyenne des commerces a augmenté de 10% en six ans. Cest-à-dire que celle-ci est de 871m² en 2008 Aussi, un commerce sur trois est plus grand que 300 m² la moitié a une surface comprise entre 500 et 5 000m² et deux commerces sur trois sont à Cayenne. Et, enfin parmi les commerce de plus de 300m², un tiers se consacre en majorité à l’alimentaire. Globalement, en prenant en compte tous les commerces de toutes tailles, c’est 44% des entreprises qui s’occupe de

l’alimentaire. Après eux on trouve le commerce de gros qui représente moins d’un quart des commerces. Ce sont au total 589 entreprises au premier janvier 2008 divisés en plusieurs groupes : les intermédiaires de commerce de gros (221), les autres commerces en gros (116), les commerces de biens de consommation non alimentaires (70), les commerce de gros d’équipements industriels (67), les commerce de gros de produits alimentaires (61) et enfin, les commerce de produits agricoles bruts (3). La spécificité du commerce guyanais réside aussi dans le fait que les entreprises d’entretien et de réparations de véhicules automobiles sont nombreuses et la place qu’elles occupent est importante. 5.312 Les problématiques face à la situation géographique des commerces Les quatre zone que sont Cayenne, Kourou, Saint-Laurent du Maroni et Saint-Georges de l’Oyapock présentent des problèmes en rapport avec leur zone géographique qui leurs sont propres. Pour Cayenne,

malgré que la majorité des commerces d’y trouvent, il faudrait rééquilibrer la présence des commerces entre le centre-ville et la périphérie de la ville. Kourou quant à elle n’a pas vraiment de centre-ville et les zones commerciales sont éparpillées dans les différents quartiers de la ville. Puis, pour Saint-Laurent du Maroni et Saint-Georges de l’Oyapock, la présence des frontières, pour l’une avec le Suriname et pour l’autre avec le Brésil, perturbe l’activité commerciale. 5.313 Les mesures à prendre pour régler les problèmes du commerce en Guyane Afin d’assurer une plus longue durée de vie aux entreprises commerciales, des mesures doivent être prise dans le département. L’âge des chefs d’entreprises est en augmentation car ce sont plutôt les entreprises ayant un chef expérimenté qui arrivent mieux à perdurer. Pour cela, il y a un besoin 48 http://www.doksihu d’accompagnement des jeunes chefs d’entreprises à la suite de la

création d’une entreprise. De plus, un « dispositif spécifiquement dédié au secteur du commerce pour accompagner les entreprises et favoriser le développement de leur activité au travers d’une politique de gestion »69 devrait être mis en place. L’intervention de l’Etat pour la formation et l’accompagnement est donc essentielle à la stabilité du secteur du commerce en Guyane. 5.32 Le secteur des services Le secteur des services70 non financiers comptait 3 289 enseignes au 1er janvier 2008. Ce secteur peut être divisé en quatre catégories d’activités. Tout d’abord, il y a l’activité de services aux entreprises. Ce sont les entreprises les plus nombreuses dans le tertiaire en Guyane. De plus, on y trouve les entreprises employant le plus de personnes. Pour le reste des activités, les entreprises sont plutôt des petites entreprises à faible effectif. Le service aux entreprises regroupe les postes et télécommunications, le conseil et assistance, les

services opérationnels et la recherche et développement. Les plus représentées sont les entreprises s’occupant du conseil et de l’assistance avec 821 entreprises (sur les 1546 enseignes de service aux entreprises) et à la deuxième place on trouve les services opérationnels. La recherche et le développement sont d’un nombre moindre. La deuxième sorte d’activité du secteur des services est le service aux particuliers. On en compte ici 910. Le genre d’entreprise le plus présent est l’hôtellerie et la restauration, avec plus de la moitié des entreprises de services aux particuliers. Viennent alors les services personnels et domestiques puis les activités récréatives, culturelles et sportives. Rappelons aussi que le tourisme n’est pas encore très développé en Guyane. L’exploitation touristique n’est pas la meilleure Il faut dire que le département est victime de sa très vieille réputation d’ « enfer vert ». La troisième activité du tertiaire

réunit l’éducation, la santé et l’action sociale. Il y a 602 entreprises dans cette catégorie. Le nombre d’entreprise traitant de la santé et de l’action sociale représente un plus grand nombre que le nombre d’entreprises liées à l’éducation. Finalement, les établissements d’activités immobilières sont les moins nombreux (231). Enfin, il est important de remarquer que sept établissements sur dix n’emploie aucun salarié. C’est surtout le cas pour les activités immobilières, les activités récréatives, culturelles et sportives, et puis pour l’éducation. 69 Source : INSEE et Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guyane – « Etat des lieux du commerce en Guyane » - juin 2008 70 Source : Tableaux régionaux Guyane – catégorie services – édition 2009 – 2010 49 http://www.doksihu 5.33 Le transport71 Une originalité de la Guyane est qu’il n’existe ni de transports en commun ni de réseau ferroviaire. Cependant il existe quand

même une activité de transport. Elle représentait 569 établissements le 1er janvier 2008. Mais la majorité de ces entreprises s’occupe du transport de la marchandise (ce sont toujours pour la même période 207 entreprises), le reste, pour 103 entreprises, elles gèrent le transport routier et urbain. Moins importantes en nombre, on trouve aussi 65 entreprise de transport par eau et 21 entreprises de transport aérien. De 2006 à 2008, il y a eu une création de 33 entreprises de transport. 22 créations ont été répertoriées pour la partie du transport routier et urbain. Ces créations concernent plutôt le secteur des services auxiliaires aux transports avec 14 entreprises de ce genre sur les 22 créées. Il s’agit de services tels que la manutention, l’entreposage et les agences de voyage. Mais cette création est quand même confrontée à la fermeture de 10 établissements pour le transport urbain et routier. D’un autre côté, le transport de marchandises s’est

vu densifié avec 11 entreprises de plus pour cette période. Concernant la structure de ces entreprises, ce sont elles aussi des entreprises qui emploient très peu. Pour 69% d’entre elles, aucun salarié n’est employé et 19% en comptent entre un et cinq. 5.331 Le transport aérien La première destination de l’aéroport de Rochambeau à Cayenne est la métropole. Alors que le nombre de passagers étant passés par l’aéroport de Rochambeau est de 385 142 en 2008, le trafic vers la métropole concerne 199 923 d’entre eux, malgré cela, ce chiffre est en baisse. En second plan arrive la destination des Antilles, territoire français le plus proche. Le nombre de voyageurs vers les Antilles est d’ailleurs en augmentation (+8% par an). De plus, comme la Guyane est dépourvue de réseau ferroviaire, et d’un réseau routier complexe, et qu’à moins d’y aller en pirogue72, certaines communes ne restent accessibles qu’en avion. Il existe donc un trafic aérien interne

aussi. Celui-ci est assez stable en termes de nombre de passagers, et c’est aussi la troisième destination en nombre de passagers. Une baisse importante est tout de même à noter quant aux destinations de l’Amérique du Sud. Elle représente une chute de 31% et est due à la fermeture d’une ligne vers le Brésil, grand pays voisin. La destination la moins fréquente est l’Amérique du Nord. 5.332 Le transport maritime Les ports en Guyane sont au nombre de quatre. Le principal port est le port autonome de la Dégraddes-Cannes à Rémire-Montjoly73 Il a été mis en service en 1974 Ensuite, il y a le port de Larivot qui est classé port de pêche d’intérêt national. Comme vu auparavant dans le chapitre sur la pêche 71 Source : INSEE – Tableaux régionaux Guyane – catégorie transports – édition 2009 – 2010 On peut citer ici l’exemple de la ville de Maripasoula. 73 Rémire-Montjoly, ville située sur la presqu’île de Cayenne, juste à l’est de Cayenne.

72 50 http://www.doksihu de cette étude, ce port est le cinquième port français en termes de valeur de produits débarqués. Le troisième port guyanais est le port de Saint-Laurent-du-Maroni. C’est un port d’intérêt départemental depuis 1983. Enfin, le port de Kourou vient en quatrième Il a été créé en 1965 et est sous la responsabilité du CNES (Centre national d’études spatiales). C’est grâce au transport maritime qu’arrivent la quasi-totalité des marchandises en Guyane. En tout seul 1% des marchandises est transporté par les airs. En dépit de cela, le transport maritime de marchandises fait face à un recul de 4.3% en 2008 Le nombre de marchandises entrées avec le transport maritime est beaucoup plus important que le nombre de celles sorties. De plus, si on compte en tonnes, les marchandises diverses représentent toujours la moitié ou plus de la moitié des marchandises entrées entre 2004 et 2008, selon l’INSEE. 5.333 Le transport automobile

Afin de mesurer le marché de l’automobile en Guyane, il faut s’intéresser à deux choses : le nombre d’immatriculation effectuées en une année et le nombre et type de permis délivrés dans cette même année. La voiture particulière ou le véhicule à usage privé représente un marché de 4 437 véhicules pour l’année 2007. Ce marché est en hausse surtout grâce aux ventes de camions, camionnettes et de véhicules utilitaires en augmentation de 14%. Mais il est important de noter qu’en Guyane, les petits véhicules utilitaires sont très présents pour ce qui est des véhicules à usage personnel. On trouve en fait beaucoup de voitures de type petit utilitaire comme la « Kangoo » de Renault ou le « Berlingo » de Citroën. Donc on ne peut pas forcément conclure que ces ventes ne concernent qu’exclusivement les commerçants. Sinon, les guyanais ont plutôt tendance à se diriger vers le marché de l’occasion plutôt que celui du neuf. Il y a un nombre plus

important de voitures immatriculées d’occasion que de voitures neuves en 2008. Ici encore, il y a une hausse de 59% pour les voitures particulières et aussi une hausse de 26% pour les véhicules utilitaires. Quant au nombre de permis de conduire délivrés, il est intéressant de noter que son nombre est en augmentation de 13% pour 2008. La plus grosse partie de ces permis, plus précisément les trois quart est le permis B. De plus, il y a une baisse pour la délivrance des permis spécifique comme le permis poids lourds ainsi que le permis pour le transport en commun. Le nombre de permis pour les motocycles est, pour sa part, élevé par rapport aux permis poids lourds et transports en commun et son nombre de délivrances reste constant. En 2008, 1894 permis B, 230 permis poids lourds, 21 permis de transports en commun et 367 permis motocycles ont été délivrés74. 74 Source : Ministère de l’équipement et INSEE – Tableaux Régionaux Guyane – catégorie transport –

édition 2009 – 2010 51 http://www.doksihu 5.34 Le tourisme, un secteur à développer75 En dépit d’une superficie bien plus élevée que la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion, la région étudiée a le plus faible nombre d’hôtels. En 2008, on dénombrait 24 hôtels contre pour la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion, respectivement 75, 65 et 50. De plus, ces hôtels ont une capacité d’accueil moins importante en moyenne que les hôtels des Antilles et de la Réunion. Le nombre de chambres disponibles dans les hôtels, pour la Guyane est de 1204 contre 5 254 pour la Guadeloupe, la plus élevée des quatre. Le taux d’occupation des chambre reste globalement le même dans tous les DOM, cest-à-dire un peu plus de la moitié. Pour la Guyane, le taux d’occupation des chambres était de 57% en 2008. Image 31 : « Répartitions des touristes en Guyane pour l’année 2008 » - Source : CCIG – Chiffres clés Guyane – édition 2008 On dénombre environ 95 000

touristes chaque année en Guyane, en incluant les voyageurs venus pour affaire76. La plus grande part des touristes, 48% d’entre eux, viennent en Guyane dans le cadre de leur travail. Puis, pour 27% d’entre eux, ce sont des raisons familiales qui les ont fait venir Enfin, les véritables touristes, représente une part de 21% des personnes venant en Guyane. Le tourisme en Guyane porte en fait sur un tourisme d’intérêt scientifique avec l’opportunité de découverte qu’offre l’activité spatiale présente sur le territoire, mais l’intérêt y est aussi historique (avec la présence des vestiges des bagnes aux îles du Salut par exemple) et enfin, elle offre une biodiversité très exploitable dans le cadre d’un éco-tourisme (avec sa dense forêt). Mais pour le développement de ce secteur, tout d’abord il faut essayer de combattre la mauvaise réputation de la région (on la surnomme l’« enfer vert »77), en donnant une meilleure image des opportunités offertes

par celle-ci. Puis il faut offrir la possibilité aux voyageurs de pouvoir venir en Guyane, ce qui veut dire qu’il faut améliorer le réseau aérien desservant la Guyane. Pour finir, le réseau hôtelier doit lui aussi subir des améliorations au niveau de l’offre disponible en Guyane. 75 Source : INSEE – Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie tourisme – édition 2009 Source : CCIG – chiffres clés Guyane - 2008 77 Source : guide touristique « Petite-futé - Guyane» 76 52 http://www.doksihu 5.35 La fonction publique, premier employeur de la Guyane La fonction publique regroupe les métiers dans les secteurs de l’éducation, l’administration, la défense nationale, et la santé publique. Ce secteur est le premier secteur employant en Guyane En 2006, par exemple le nombre d’employés78 de fonction publique (sans la défense nationale) était de 16 226 personnes cest-à-dire un peu plus de 30% de la population active guyanaise. Mais cet effectif ne

permet pas d’assurer pleinement les besoins. Dans le domaine de la santé, la région est confrontée à plusieurs problèmes d’effectif. (Ceci est un problème assez généralisé dans les DOM) Mais la Guyane a le plus petit nombre de personnel médical de tous genres, et en densité, des DOM. Cela veut dire que là où on a, en Martinique par exemple, 84 médecins généralistes pour 100 000 habitants, il n’y en a que 37 en Guyane79. Mais bien entendu, le problème du manque de personnel de santé est un point commun des départements d’outre-mer. Ces manques d’effectifs concernent surtout les infirmiers diplômés d’Etat mais aussi les médecins spécialistes, les chirurgiens-dentistes, les masseurs kinésithérapeute et les médecins généralistes. 78 79 Source : site du conseil régional guyanais Source : INSEE - Tableaux économiques régionaux Guyane, catégorie santé – édition 2009 53 http://www.doksihu III. Les régions ultrapériphériques 1.

Définition « A la signature du traité de Rome le 27 mars 1957, les DOM français étaient la seule partie du territoire communautaire extrêmement éloignée du continent Européen. »80 Il existe sept territoires faisant parti des régions ultrapériphériques de l’Union Européenne. Ce sont les suivantes : Açores, les Canaries, la Guadeloupe, la Guyane, Madère, la Martinique et la Réunion. Elles sont désignées par l’abréviation RUP Quatre d’entre-elles sont les DOM de la France, dont nous avons parlé précédemment, Madère et Açores sont des régions autonomes portugaises et enfin, les Canaries sont rattachées à l’Espagne. Dans un premier temps, les atouts de ces régions seront présentés, puis l’outil NUTS sera expliqué. Son rôle dans la prise de décision pour les stratégies de l’Union dans sa politique permettra d’aborder ensuite les programmes liés aux RUP. Premièrement, les anciens programmes seront expliqués puis, les programmes actuels

viendront compléter l’argumentation. 2. Les atouts de ces régions81 Pour l’Union Européenne, ces régions représentent plusieurs atouts à la fois. De part leur éloignement géographique, elles sont en fait un territoire maritime supplémentaire pour l’Union. Celles-ci sont situées de part et d’autre de la planète ; Océan Pacifique, Mer des Caraïbes, Océan Indien et Amérique du Sud. Cela engendre un voisinage plus vaste de l’Union Européenne et a donc pour effet de développer les relations avec ces pays voisins, par exemple dans un but commercial. De plus, d’un point de vue économique l’outre-mer européenne donne accès à un marché diversifié avec des productions agricoles typiques de ces régions tropicales et équatoriales. En effet, les produits venant de ces régions tels que le rhum, le sucre de canne, les bananes et autres fruits et légumes tropicaux permettent de répondre à la demande diversifiée des européens vivant sur le continent.

Finalement, chacune des ces régions périphérique a sa spécificité en terme de recherche et développement ainsi qu’en hautes technologies. Les exemples suivants peuvent être énoncés : les Canaries où l’ont trouve un « Institut d’Astrophysique », la Guyane avec son « CSG » (Centre Spatial Guyanais), Açores avec son « Département d’Océanographie et de Pêche » dans son université, la Réunion dans le domaine médical avec son « Centre de Recherche et de veille sur les maladies émergentes », la Guadeloupe de laquelle part un réseau de câbles numériques sous80 Source : site du Sénat français – « Quelle réforme pour le politique agricole commune ? » - Rapport d’information 466 (97-98) 2ème partie – Troisième partie, I. C 1 b) La réalité agricole de l’Outre-mer – Commission des affaires économiques - 1998 81 Source : site de l’Union Européenne – Politique régionale – Inforegio « La politique régionale et les régions

ultrapériphériques » - 2008 54 http://www.doksihu marins à haut débit, la Martinique et son « Pôle de Recherche agro-environnementales » et pour finir, Madère avec sa centrale électrique très complexe. 3. NUTS 3.1 Définition des NUTS La « nomenclature commune des unités territoriales statistiques »82 ou NUTS est un outil statistique de l’Union Européenne, remplaçant Eurostat. La nomenclature NUTS permet de diviser les territoires afin de collecter, transmettre et publier des statistiques d’ordre national ou communautaire. Cette division du territoire européen est en fait de découpage régional de l’Union Elle permet ensuite de mettre en place des programmes et d’en traduire la politique régionale à appliquer. La division des territoires se fait en fonction de la population y résidant et aussi en fonction des découpages institutionnels dans les pays membres. On trouve trois niveaux de NUTS83 : - de 7 millions d’habitants à 3 millions, NUTS 1, -

de 3 millions d’habitants à 800 000 NUTS 2, - et enfin de 800 000 habitants à 150 000 habitants, NUTS 3. Sur le territoire de l’Union, il existe au total 9784 régions NUTS 1, 1 274 régions NUTS 2 et 1 303 régions NUTS 3. Pour la France, les régions font parti des NUTS 2 et les départements des NUTS 3. Les UAL (unités administratives locales) viennent compléter les NUTS et comportent deux niveaux : - UAL 1(qui était autrefois NUTS 4) - et UAL 2 (autrefois NUTS 5). Les UAL concernent pour les UAL 1, la Bulgarie, Chypre, la République Tchèque, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie et le Royaume-Uni. Et pour les UAL 2, représentent environ 120 000 communes réparties sur tout le territoire de l’Union. La Guyane ici étudiée, avec son statut de département, fait parti des NUTS 2. Elle fait d’ailleurs parti des NUTS les moins peuplés85 de la catégorie

NUTS 2 avec Aland, Burgenland, Ceuta, Melilla, Valle d’Aosta, Luxembourg, La Rioja, la Corse, Açores, Madeira et trois régions grecques. En effet, la Guyane est, dans la nomenclature, d’abord reconnue pour son statut de département plutôt que celui de région, puisque nous savons qu’elle confond en fait les deux statuts. 82 Source : site de l’Union Européenne – Caractéristiques principales de la NUTS - 2008 Source : site de l’Union Européenne – EUROPA, Synthèse de la législation de l’UE, Politique régionale, Gestion de la politique régionale – « Nomenclature commune des unités territoriales statistiques » - 2008 84 Source : site de l’Union Européenne – Caractéristiques principales de la NUTS - 2008 85 Source : site de l’Union Européenne – Caractéristiques principales de la NUTS - 2008 83 55 http://www.doksihu 3.2 Le rôle des NUTS Le rôle d’outil des NUTS sert à trois utilités pour l’Union Européenne.86 Tout d’abord, elles

permettent la « collecte, le développement et l’harmonisation des statistiques régionales ». C’est en fait avec les NUTS que les comptes des régions sont établis mais aussi que sont définies les « régions » du territoire communautaire. Dans un deuxième temps, les NUTS permettent de faire des analyses socio-économiques des régions. Ainsi, pour les politiques régionales de l’Union, ces analyses aident à leur définition. En 2006 a eu lieu une modification afin d’appliquer la nomenclature NUTS aux nouveaux entrants. 4. Les anciens programmes de développement87 Avec l’article 227, paragraphe 2 du traité de Rome, le Conseil des communautés Européennes a adopté le 22 décembre 1989 un programme dont l’objectif était de permettre le développement économique et social des DOM. En voici les exemples de programmes qui ont été conçus par la suite. Puis, le budget pour la période 1992 – 1997 sera expliqué et enfin, on verra la présentation des

évolutions de ces mesures dans le temps. 4.1 Le programme POSEIDOM Le programme POSEIDOM (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité des départements français d’outre-mer) a d’abord concerné la région spécifique des DOM français. C’est en effet le 11 mai 1987 que le Parlement Européen a voulu considérer le statut spécial des DOM français, ceux-ci étant éloignés de l’Union Européenne, leur insularité est une pénalité sur plusieurs niveaux. Il a été réellement mis en place en 1992 et était composé de MFPA (les mesures en faveur de productions agricoles) et RSA (le régime spécifique d’approvisionnement). Sur le modèle de POSEIDOM sont créés un peu plus tard, en 1991, les programmes POSEICAN pour les Canaries, et POSEIMA pour Açores et Madère. Les MFPA sont en fait un soutien à la production, la commercialisation et à la transformation et considèrent les filières suivantes : le riz en Guyane, l’élevage, la

filière des fruits, légumes, plantes et fleurs puis la canne à sucre et le rhum agricole. Pour la Guyane, région étudiée ici, la filière du riz est la plus importante pour ce qui est des aides de l’UE. Ici, il s’agit, à l’époque, de soutenir la production de riz, mais aussi d’aider à la commercialisation de celui-ci aux Antilles et dans le reste de la communauté. 86 Source : site de l’Union Européenne – Caractéristiques principales de la NUTS - 2008 Source : site de l’Union Européenne : « Evaluation du volet du POSEIDOM. » Rapport final, Brèche Mars 2000 87 56 http://www.doksihu Le régime spécifique d’approvisionnement (RSA) est divisé en trois groupes : les céréales pour alimenter le bétail, les céréales pour l’alimentation humaine et les autres produits pour les industries agro-alimentaires puis troisièmement, l’approvisionnement en animaux. La Guyane est concernée par l’aide pour les aliments pour le bétail principalement. La

coordination des projets de POSEIDOM ainsi que l’animation de ceux-ci sont gérées par le Ministère de l’Agriculture, le Secrétariat d’Etat à l’Outre-mer et l’Office de Développement Agricole des DOM (ODEADOM). Pour ce qui est de l’exécution de ces programmes, la France les confie aux institutions suivantes : le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, l’ONIC (Office National Interprofessionnel), l’OFIVAL (Office Interprofessionnel de la Viande), l’ONIFLHOR (Office National Interprofessionnel des Fleurs et de l’Horticulture), l’ONILAIT (Office National Interprofessionnel du Lait), SIDO (Société Interprofessionnelle Des Oléagineux), ODEADOM (Office de Développement Agricole aux DOM), la Trésorerie Générale et ACOFA (Agence Centrale des Organismes d’intervention dans le secteur agricole). Enfin, les principaux acteurs de ce programme sont : les Directions de l’Agriculture et de la Forêt (DAF), les services des Douanes et de la Concurrence, de

la Consommation et de la Répression des Fraudes (DDCCRF) et la Préfecture (mais c’est seulement pour la Guyane). 4.2 DOCUP, REGIS et les OCM D’autres programmes existent donc dans le cadre du développement de l’Union Européenne, par exemple les DOCUP (Document Unique de Programmation), REGIS et les OCM (Organisation Commune de Marché). Les aides structurelles sont DOCUP et REGIS, qui représentent d’ailleurs un tiers des dépenses de cet ensemble de programmes, pour l’agriculture et le monde rural. Les différences avec POSEIDOM résident dans le fait que ces DOCUP et REGIS gèrent le financement des infrastructures, et l’équipement des exploitations. De plus, ils complètent et renforcent les mesures de POSEIDOM. L’agriculture des DOM bénéficie de plusieurs aides de la PAC, celles-ci sont dégroupées dans plusieurs OCM, dont voici les explications : - OCM sucre (Organisation Commune du Marché du Sucre) détermine les quotas quant aux productions de sucre

vis-à-vis de leur niveau de production. Ces quotas sont les suivants : 436 000 tonnes de quota A et 46 000 tonnes de quota B pour une production globale d’environ 300 000 tonnes88. De plus, une aide est mise en place pour le transport du sucre afin d’aider à l’écoulement de ce sucre sur le marché communautaire. 88 Source : site du Sénat français – « Quelle réforme pour le politique agricole commune ? » - Rapport d’information 466 (97-98) 2ème partie – Troisième partie, I. C 1 b) La réalité agricole de l’Outre-mer – Commission des affaires économiques - 1998 57 http://www.doksihu - OCM banane (Organisation Commune du Marché de la banane). Celle-ci existe depuis 1993 et concerne surtout la Guadeloupe et la Martinique. Mais cela n’aide pas efficacement les producteurs de bananes antillais puisque malgré cette aide, (600 millions de francs en 1997 pour 370 000 tonnes) les prix des bananes restent trois fois supérieurs au prix de la banane venant

d’Amérique centrale. A titre de comparaison pour cette même année, le prix de la banane antillaise était de 4.5 francs le kilo contre 15 francs pour la banane d’Amérique centrale. Toutefois, en 1998, une réforme de l’OCM banane a lieu suite à la condamnation par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) de l’Union Européenne. - Les OCM liées à l’élevage : Celles-ci ne concernent que la répertorisation des élevages. Elles n’apportent pas vraiment d’aide pour la production mais plutôt dans l’organisation et la mise aux normes. - OCM ananas (Organisation Commune du Marché de l’ananas). Elle ne concerne que la Martinique car ce sont les ananas transformés qui sont concernés par cette aide. Elle a favorisé le maintien de l’activité pour la région en termes d’emploi et de transformation du produit. Cette aide représente respectivement 50 millions de francs et 70 millions de francs à l’époque. 4.3 Le budget pour 1992 – 199789 Pour la

période de 1992 à 1997, les programmes de POSEIDOM représentaient un budget total de 1 088 millions de francs (ou environ 166 millions d’euros). Dans ce budget, la somme réservée aux aides directes aux productions était de 581 millions de francs ou environ 88.5 millions d’euros Les aides directes sont distribuées de manières différentes selon les cibles. La canne à sucre en recevait 69%, l’élevage 14%, les fruits, légumes, fleurs et le rhum 11% et enfin le riz en Guyane 6%. Si maintenant on s’intéresse aux sommes versées, sur toute la période, la Guyane n’a perçu que 5% du budget alors que la Réunion en recevait 57%, la Guadeloupe 22% et la Martinique 17%. 4.4 Les évolutions des mesures dans le temps Puis, suite à des révisions des programmes en 1995, certaines modifications90 ont été apportées aux mesures mises en place au départ, en 1992. Pour la canne à sucre et le rhum agricole, il y a eut une prolongation du planning pour l’amélioration de la

production de la canne à sucre. Et pour celle-ci encore, en plus de la transformation en rhum agricole, l’Union Européenne a aussi voulu soutenir la transformation en sirop de sucre de canne. De côté du secteur de l’élevage, une aide sur la 89 Source : site de l’Union Européenne : « Evaluation du volet du POSEIDOM. » Rapport final, Brèche Mars 2000 90 Source : site de l’Union Européenne : « Evaluation du volet du POSEIDOM. » Rapport final, Brèche Mars 2000 58 http://www.doksihu production de lait a été mise en œuvre, l’aide à l’importation d’animaux n’a pas été renouvelée, et une aide pour la Réunion et la Martinique pour la commercialisation et la production a été créée. Pour les fruits, légumes, fleurs et plantes, presque toutes les mesures ont été modifiées. Enfin, concernant le riz en Guyane, l’aide à la mise en culture s’est arrêté en 1996, date qui était au départ prévue. Le dispositif initial d’aide pour

l’expédition du riz vers les autres DOM a complété par une aide d’expédition vers tout le reste de l’Union. 5. Trois axes fondamentaux dans la stratégie (depuis 2004) Avec un partenariat actif entre les institutions européennes, les Etats membres et les régions ultrapériphérique sont amenés à mettre en place une politique de réduction du déficit d’accessibilité, mais aussi une politique de renforcement de la compétitivité et enfin une insertion régionale aidée par des mesures de communication. Tout cela est fixé dans de le but de permettre un meilleur développement économique et social des RUP. Cette stratégie a été approuvée par les grandes institutions européennes. Les institutions dont on parle ici sont : le Parlement européen, le Comité économique et social européen, le Comité des régions et enfin la Commission. Les enjeux à long-terme pour les RUP sont les suivants : le changement climatique, l’évolution démographique et la gestion des

flux migratoires, l’agriculture et la politique maritime de l’UE. Les instruments clés pour le développement économique et social des RUP ont été redéfinis et modifiés parmi eux on trouve91 : - La politique de cohésion révisée, qui comprend une allocation spécifique pour compenser les coûts supplémentaires liés aux handicaps, cest-à-dire l’insularité et l’éloignement. - Les dispositions spécifiques des régions ultrapériphériques par rapport aux aides d’Etat pour les régions - Les dispositions spécifiques pour les régions ultrapériphériques concernant la réforme de l’organisation des marchés du sucre et de la banane. - Une initiative spécifique pour le programme-cadre de recherche et développement technologique (PCRDT). Celle-ci a pour but de mobiliser le potentiel des RUP en matière de recherche et d’améliorer leur intégration dans l’espace européen de la recherche. Ces mesures reflètent la volonté de la Commission de prendre

en compte les spécificités des RUP. Mais, il existe quelques actions envisagées en 2004, qui sont encore en phase de développement. Les exemples qui peuvent notamment être cités sont : des efforts en faveur de lintégration des RUP dans lEspace européen de la recherche et aussi des efforts en faveur de ladaptation des « services dintérêt économique général » (SIEG), pour les marchés locaux. 91 Source : site de l’Union Européenne : « Communication de la Commission – Stratégie pour les régions ultrapériphériques : bilant et perspectives » - 12.092007 59 http://www.doksihu 5.1 Les instruments des stratégies Les trois axes de la stratégie ont pour instruments : a) La réduction du déficit d’accessibilité et des effets des autres contraintes particulières des RUP : par exemple, il a fallu établir une aide afin d’améliorer la situation au niveau des surcoûts pour ce qui est du transport et des nouvelles technologies de l’information et de la

communication. De plus, une réévaluation des besoins des RUP a du être remise en place. b) L’accroissement de la compétitivité des RUP : Pour cette mesure les instruments sont : une politique de cohésion, des programmes-cadres et des services d’intérêt économique général (SIEG). La politique de cohésion : pour une stratégie d’innovation régionale. L’UE veut entre autre améliorer les infrastructures, promouvoir un système d’éducation et de formation (celui-ci doit être en accord avec les domaines concernés, la formation doit être bien dirigée), prendre en compte la biodiversité des régions concernées dans le cadre des projets de développement, augmenter le niveau d’utilisation des énergies renouvelables, et garantir la bonne santé du tourisme. Les programmes-cadre : Ceux-ci concernent notamment l’énergie, les risques naturels liés au changement climatique, l’agriculture, l’aquaculture et la pêche. L’innovation et la compétitivité

sont aussi abordées. Il s’agit ici de généraliser les énergies renouvelables dans les RUP, et d’y améliorer la situation des technologies d’information. Services d’intérêt économique général (SIEG) : La Commission veut assurer l’accès à des services, en subvenant par des aides, aux coûts des prestations lorsqu’elles sont trop élevées. En effet, l’UE souhaite que les RUP soient le moins pénalisées que possible de par leur éloignement et leur fragmentation territoriale. c) Renforcement du Plan d’Action pour le Grand Voisinage : On distingue trois zones : l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, dénommées ACP, qui sont les régions voisines des RUP. L’intérêt est de développer un partenariat commercial avec ces voisins ACP mais aussi avec les PTOM (autres territoires d’outre-mer français, vu dans la première partie de l’étude), tout en tenant compte des particularités des RUP. Ce partenariat ne devrait d’ailleurs pas se limiter à

l’échange de biens. De plus, dans le cadre de la politique commune des transports européenne, un accent est mis sur la nécessité d’améliorer le transport entre les RUP et les pays voisins, afin de diminuer leur isolement. Ceci est valable pour le transport aérien comme pour le transport maritime La gestion des flux migratoires fait aussi partit de ces objectifs, avec la lutte contre l’immigration clandestine. L’agence FRONTEX, avec le Fonds pour les frontières 60 http://www.doksihu extérieures avec l’utilisation de technologies de surveillance moderne, des gardes aux frontières et des infrastructures aux frontières devraient déjà régler un peu le problème. d) L’instrument de soutien pour la compensation des effets des handicaps : Pour la période 2007-2013, des évaluations doivent avoir lieu afin de pouvoir déterminer exactement les handicaps auxquels sont confrontés les RUP, puisqu’il ne faut pas uniquement inclure dans la catégorie des handicaps

les surcoûts. De plus l’évaluation porte aussi sur les moyens pouvant être mis en application pour subvenir à ces handicaps. Les RUP ne font plus parti du groupe des régions les plus pauvres de l’Union Européenne, avec l’élargissement. Quatre thèmes sont présents dans stratégie propre aux RUP, déterminée par l’Union. Ce sont des enjeux majeurs pour les RUP : - Le défi du changement climatique : avec le changement climatique sont engendré des phénomènes tels que la montée des eaux des mers et océans, la multiplication des ouragans, cyclones, la sécheresse, et les inondations ont un effet sur le tourisme, l’agriculture et la biodiversité est menacée. Des moyens doivent donc être déployés afin d’amoindrir ces effets mais aussi de faire évoluer les mentalités avec par exemple avec la banalisation des énergies renouvelables. - L’enjeu de l’évolution démographique et des flux migratoires : les évolutions démographiques naturelles, ajoutées

aux flux migratoires représentent un enjeu pour les RUP. D’un côté cela peut être pris comme un atout, mais d’un autre côté cela représente aussi une menace pour la croissance économique et sociale de ces régions. Cette menace en est une sur le plan du marché du travail par exemple, mais aussi pour l’aménagement du territoire, les services publics, Il est important de noter que les RUP n’ont pas toutes le même statut quand à la zone Schengen, ce qui induit des disparités au niveau des flux migratoires, pour les différentes régions. - L’agriculture dans les RUP : le soutien de l’agriculture, essentielle aux conditions de vie dans les RUP, est maintenant totalement géré par le programme POSEI. - Le rôle des RUP dans la politique maritime de l’UE : un projet de coopération pour la politique maritime de l’UE a été mis en place avec les RUP, c’est le projet RUPMER92. Dans cette politique il s’agit de gérer les activités économiques

maritimes, le patrimoine naturelle qu’offre les grandes zones économiques exclusives auxquelles sont rattachés ces territoires, et aussi, protéger ces territoires des problèmes d’ordre climatique ou météorologique. 92 Source : site de l’union européenne : « Communication de la Commission – Stratégie pour les régions ultrapériphériques : bilant et perspectives » - 12.092007 61 http://www.doksihu 6. Les budgets de l’UE pour les RUP Pour la période 2007-2013, le budget de l’Union Européenne pour les RUP est au total de 7.84 milliards d’euros d’investissement communautaire93. Dans ce budget sont comprises les aides suivantes : - FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), - FSE (Fonds Social européen), - FEADER (Fonds européens agricole pour le développement rural), - FEP (Fonds européens pour la pêche) - et POSEI (programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité). Le programme FEDER représente un

montant de 4.5 milliards d’euros et FSE, quant à lui, 13 milliards d’euros94. En 2007, de nouveaux programmes voient le jour. Il s’agit d’allier l’innovation, la compétitivité, la cohésion sociale et le développement durable. Trois défis ont été fixés pour la Guyane : « 1) Accélérer le développement économique et viser la compétitivité, 2) favoriser la dynamique d’emploi et promouvoir l’inclusion sociale, et 3) poursuivre l’aménagement du territoire et développer son attractivité. »95 Image 32 : « La participation financière de l’ensemble des partenaires et de l’Union Européenne dans les programmes de l’Union Européenne pour le période 2007 – 2013 » - Source : site « L’Europe s’engage en Guyane » - Plaquette sur les 5 programmes - 2007 93 Source : Site des programmes européen en Guyane – Plaquette «Les principaux programmes européens 2007 – 2013 » 94 Source : Site de l’Union Européenne 95 Source : Site des programmes

européen en Guyane – Plaquette «Les principaux programmes européens 2007 – 2013 » 62 http://www.doksihu En complément de ces défis, l’Union Européenne est aussi attachée au développement durable, à l’égalité des chances et aux technologies de l’information et de la communication, mis en application dans les différents programmes. 6.1 Les quatre programmes relevant de l’objectif de convergence Il existe quatre programme qui sont géré par le Préfet ce sont les quatre suivant : le programme opérationnel FEDER, le programme opérationnel FSE, le programme opérationnel FEP et pour finir le PDR (programme de développement rural) FEADER. 6.11 Le programme opérationnel de développement rural du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER) Ce programme représente un budget total de 148 millions d’euros. Les objectifs de ce programme concernent tout d’abord l’amélioration de l’activité forestière et bois, mais aussi l’agriculture

quant à sa compétitivité. Pour cela, le programme veut mettre en place un soutien des entreprises de ce secteur. De plus, il veut créer et maintenir des emplois La diversification du secteur est aussi dans son intérêt, afin d’introduire de l’agrotourisme par exemple. Enfin, il faut continuer d’aider la Guyane pour l’équipement et le développement des infrastructures. 6.12 Le programme opérationnel du Fonds Social Européen (FSE) La somme totale consacrée au Fonds social est de 140 millions d’euros. Et les objectifs sont principalement l’éducation, la formation et l’égalité des chances. Plus précisément, le niveau de compétences des travailleurs et des entreprises doit être élevé, cest-à-dire que l’accent est mis sur les qualifications professionnelles. La mise à disposition de formations adaptées est aussi un défi de ce programme. Troisièmement, l’accès à l’emploi doit être permis par une meilleure formation des jeunes. Et finalement,

l’égalité des chances doit être garantie entre les hommes et les femmes Mais aussi, la discrimination doit être combattue. 6.13 Le programme opérationnel du Fonds européen pour la pêche et l’aquaculture (FEP) Il représente un budget de 14 millions d’euros. La gestion durable de la ressource dans la production est un important point du programme. La flotte de pêche industrielle et artisanale doit aussi être modernisée. Puis, un soutien doit être apporté aux entreprises de transformation de la pêche. Comme vu auparavant, le secteur de la pêche en Guyane se tourne aussi vers l’export C’est pourquoi l’Union Européenne a aussi un rôle de soutien dans cet export destiné aux Antilles et au 63 http://www.doksihu continent européen. Pour finir, le développement des infrastructures fait encore parti de ce programme. 6.14 La programme opérationnel « Guyane » - FEDER (Fonds européen de développement régionale) Pour la période 2007 – 2013, le 29

novembre 2007, un programme opérationnel a été validé par la Commission européenne pour la Guyane. Le budget total est de 644 millions d’euros et c’est le plus gros budget parmi les programmes opérationnels concernant la Guyane96. Parmi cette somme, le Fonds européen de développement régional ou FEDER y contribue pour un montant de 305 millions d’euros. Le programme se base en premier lieu sur les études qui ont été faite quant aux possibilités existantes sur le territoire guyanais. Puis dans un second temps, il s’appuie sur les stratégies que veut appliquer l’Union sur la communauté ainsi que celles de l’Etat concerné c’est à dire la France. 6.141 Le budget consacré à la Guyane Comme décrit par la suite, dans le tableau « Ventilation des financements par axe prioritaire », l’investissement le plus important de la Commission européenne concerne l’amélioration du cadre de vie avec 61 050 000 euros, tandis que pour ce qui est des contributions

nationales publiques, son budget le plus important est consacré à l’éducation. L’amélioration des conditions de vie n’est en fait que le deuxième budget de l’Etat concernant la Guyane. Pour la Commission européenne, les dépenses consacrées à la catégorie « compenser les surcoûts induits par l’ultra périphérie et autres handicaps structurels » est ensuite la deuxième en termes de montant. Elle représente un budget de 48 317 886 euros alors que ce budget de la part de la France est bien plus bas dans la liste (il se situe à la quatrième position). Troisièmement, on trouve le budget de 45 000 000 euros consacré à « développer les potentialités à très forte valeur ajoutée et innovantes » puis, vient la catégorie « garantir l’accès de tous à l’éducation » (pour un budget de 41 000 000 euros) seulement en quatrième position par rapport aux montants consacrés. Les deux budgets importants suivants sont : « renforcer le tissu économique

existant et viser un développement par le marché intérieur » avec 36 824 000 euros de budget et « désenclaver le territoire » avec 27 millions d’euros. Le reste des budgets a un montant sensiblement similaire. Pour ce qui est des finances publiques, comme signalé auparavant les parts de budget sont différentes. Au total, en cumulant les aides publiques et les aides communautaires, le principal budget est consacré à l’éducation (le budget total est d’environ 152 millions d’euros). Et, c’est le budget destiné à améliorer le cadre de vie qui est le second plus important budget pour une somme totale de 112 850 000 euros. 96 Source : Site de l’Union Européenne 64 http://www.doksihu De plus, le budget total national est de 289 767 114 euros, donc sensiblement proche de celui de la Commission et le budget total cumulé est de 594 925 783 euros. Image 33 :« Ventilation des financements par axe prioritaire » - Programme opérationnel « Guyane » Source :

Commission Européenne - 2007 6.142 Les objectifs du programme opérationnel « Guyane »97 Avec ce programme des résultats importants sont attendus pour la Guyane. Tout d’abord dans le secteur de la recherche et du développement, où le programme devrait pouvoir permettre d’augmenter les dépenses consacrées à ce secteur. Les outils d’information et de télécommunication devraient être plus accessible, c’est pour cela que l’accent est mis sur l’augmentation du nombre de connections à internet en haut débit. Pour ce qui est du côté environnemental du programme, une priorité est mise sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un regard plus vert veut être transmis avec ce programme Toujours dans l’objectif de faire évoluer les mentalités mais aussi de protéger la région des effets du réchauffement planétaire. Un des objectifs est aussi de faire progresser l’utilisation des énergies renouvelables. Puis, dans le cadre de

l’amélioration des conditions de vie trois objectifs devraient être atteint : augmenter le nombre de foyers ayant accès à l’eau potable, augmenter le taux de scolarisation locale et créer un plus grand nombre d’emplois. 6.2 Le programme relevant de l’objectif de « coopération territoriale européenne » : le Programme opérationnel « Amazonie »98 97 Source : Site de l’Union Européenne – Politique régionale – Inforegio « Le programme opérationnel « Guyane » » - 2010 98 Source : Site de l’Union Européenne – Politique régionale – Inforegio « Le programme opérationnel « Amazonie » » - 2010 65 http://www.doksihu Un programme nommé « Amazonie » a été validé par la Commission européenne, pour la période 2007 - 2013 dans le cadre de la « coopération territoriale européenne » et en partenariat avec le Brésil et le Suriname. Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) est un des principaux contributeurs à ce programme. La

Guyane fait parti de ce programme puisqu’il s’agit ici d’un dispositif concernant des coopérations transfrontalières entre une région de l’Union Européenne et des pays d’un autre continent et ne faisant pas parti de l’Union. 6.21 Les objectifs du programme Image 34 : Carte de la région concernée par le programme opérationnel « Amazonie » - Source : site de l’Union Européenne http://ec.europaeu/ - 2008 La Guyane est la porte de l’Union Européenne sur le continent sud-américain. Et c’est pour cette raison qu’elle fait face à des flux important d’immigration légale et parfois illégale. En effet, comme dit auparavant, le niveau et les conditions de vie de la Guyane par rapport à ses voisins, est plus élevé et la région est donc très attirante. De plus, la forêt amazonienne présente en Guyane et dans ses pays voisins représente un enjeu écologique important. Mais aussi, cette dense forêt, représente une frontière facile à traverser. Cette

zone est en effet mal maîtrisée C’est donc dans un tel milieu que voit le jour le programme. Ses objectifs sont donc la protection des frontières mais aussi la protection et la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel amazonien. Aussi, un autre objectif est de développer le partenariat concernant les activités économiques transfrontalières tout en garantissant de bonnes relations entre les trois pays. Un accent est mis sur la mise en valeur de l’écosystème amazonien, afin de pouvoir développer un tourisme dans la région. Bien sûr le développement durable est la clef de cet objectif. La recherche, l’éducation et les productions 66 http://www.doksihu locales sont aussi les paramètres que veut mettre en valeur le programme opérationnel « Amazonie ». 6.22 Les priorités du programme Quatre priorités ont été fixées dans le cadre de ce programme 99. La première est la « structuration des territoires transfrontaliers et le développement durable ».

Il s’agit ici de protéger l’environnement naturel de la région et de garantir la continuité de l’écosystème existant tout en permettant une amélioration des conditions de vie des populations transfrontalières. La deuxième priorité concerne les « activités économiques transfrontalières et l’attractivité de l’espace de coopération », cest-à-dire faciliter l’intégration transfrontalière pour le développement des activités économiques dans le domaine du tourisme surtout, mais aussi dans d’autres domaines dans lesquels les partenariats entre entreprises est un objectif. Troisièmement, on trouve le « rapprochement des populations et services transfrontaliers ». Cette priorité vise en fait à permettre de meilleures relations entre les populations par le biais de projets dans le domaine de la culture, de l’éducation, de la formation et de la communication. Enfin, la quatrième priorité est l’ « assistance technique » Le programme doit être

évalué pour assurer le suivi et le contrôle des projets. Aussi, sur le plan de la communication, ce programme doit être bien encadré. 6.23 Le budget du programme « Amazonie » Le budget total pour le FEDER est de 12 830 274 euros100. Et, les participations nationales publiques sont de 3 707 949 euros, soit une somme moins importante que celle accordée par la Commission européenne. Le total du budget en cumulant la participation de la Commission et la contribution nationale publique, est de 16 538 223 euros pour la période 2007 – 2013. L’ordre d’importance des dépenses est le même pour les deux contributeurs. La principale dépense revient aux activités économiques transfrontalières et à l’attractivité de l’espace de coopération avec un budget de 5 millions d’euros pour le FEDER. Ensuite, viennent les dépenses pour la structuration des territoires transfrontaliers et le développement durable. Ce budget correspond à un montant de 3.8 millions d’euros En

troisième lieu, les dépenses pour le rapprochement des populations et les services transfrontaliers représentent un budget de 3.2 millions d’euros pour le FEDER Enfin, dernière de la liste, l’assistance technique est égal à un budget d’environ 770 milliers d’euros. 99 Source : Site de l’Union Européenne – Politique régionale – Inforegio « Le programme opérationnel « Amazonie » » - 2010 100 Source : Site de l’Union Européenne – Politique régionale – Inforegio « Le programme opérationnel « Amazonie » » - 2010 67 http://www.doksihu Image 35 : « Ventilation des financements par axe prioritaire » - Programme opérationnel « Amazonie » Source : Commission européenne site de l’Union Européenne - http://ec.europaeu/ - 2008 Conclusion Tous les éléments abordés dans cette étude montrent que l’économie de la Guyane est très spécifique en tous points de vue. Cette originalité représente un atout pour l’Union Européenne ainsi que

pour la France métropolitaine, c’est pourquoi celles-ci lui apportent les aides financières nécessaires aux besoins de développement tant d’un point de vue économique, que social, culturel et commercial. Mais tout de même, les inconvénients de la Guyane restent un poids important pour la France. Il est vrai que ce département pèse très lourd dans le budget de l’Etat puisque les dépenses publiques, en matière de prestations sociales, restent très importantes. Le déficit budgétaire auquel fait face la Guyane, mais aussi les problèmes de niveau de vie de la population, sont des problèmes bien ancrés. L’activité de Kourou et de son CSG est bien entamée et représente un défi futur pour la Communauté européenne. De plus, l’opportunité, apportée par l’Union Européenne pour la Guyane, de s’ouvrir sur ses voisins, représente elle aussi un défi pour la dynamique du département. Malgré sa situation de dépendance, la Guyane semble avoir les clés en

main pour développer son économie et est en attente d’obtenir tous les moyens suffisant, afin de concrétiser ces avancées. Dans ce cas, l’industrie d’extraction ou l’éco-tourisme sont de bons exemples de filières déjà entamées mais peu approfondies à cause du manque d’infrastructure et de recherches, et du manque d’attractivité vers cette région du monde. 68 http://www.doksihu Bibliographie ‐ « Les départements d’outre-mer ; L’autre décolonisation » par Robert Deville et Nicolas Georges, édition Découverte Gallimard Histoire ‐ Magazine documentaire BT n°1113 de décembre 1999 « Les indiens Wayana de Guyane » ‐ Magazine documentaire BT n°1102 de novembre 1998 « Mémoires et cultures – Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion » ‐ Magazine documentaire BTJ n°361 du 25 mars 1992 « Les Wayanas, Indiens de Guyane » ‐ Documentation photographique « L’outre-mer français en mouvement » par JeanChristophe Gay édition La

documentation française, les dossiers n°8031 ‐ « Marianne et les colonies, une introduction à l’histoire coloniale de la France » par Gilles Manceron, édition La découverte/Poche Essais ‐ « Images économiques du monde ; Géo politique économie 2008 » par François Bost, Laurent Carroué, Christian Girault, Jean Radvanyi, Thierry Sanjuan, Olivier Sanmartin, édition Armand Colin ‐ « La fracture coloniale – La société française au prisme de l’héritage colonial » par Pascal Blanchard, Nicolas Blancel et Sandrine Lemaire, édition La découverte ‐ « LE MONDE –Hors série – Où en es la France d’Outre-mer » Le Monde Hors-série janvier-février 2010 ‐ INSEE Antilles-Guyane « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » – mai 2009 ‐ magazine LE COURRIER– Reportage « SURINAME. Fontaine de vie pour tous » – Octobre/Novembre 2008 ‐ guide touristique LE PETIT FUTE Guyane - 2008 Sites internet :

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économie, commerce extérieur, finances publiques, établissements et entreprises, agriculture-forêt-pêche, énergie, industrie, tertiaire, transport, tourisme – édition 2009-2010 article « Guyane un développement sous contraintes » - 2008 pdf : « Guyane un développement sous contraintes » - 2008 pdf : « La pêche côtière artisanale en Guyane » - 2009 http://www.guyaneccifr/ Site officiel de la Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guyane – pdf : « Les chiffres clés de la Guyane » - 2008 pdf : « Les chiffres clés de la filière pêche » - 2008 pdf : « Les chiffre clés de la filière bois » - 2008 pdf : « Les chiffres clés des mines et carrières » - 2008 ppt : « La filière forêt et bois en Guyane – Guyane export » - 2009 pdf : « Etat des lieux du commerce en Guyane » - 2008 http://www.odeadomfr/ Site officiel de l’ODEADOM pdf : « Dossier de presse 2006 – Salon international de l’agriculture 2006 - Un office agricole » 2006

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» - 2008 http://ariane5tpe.freefr/ Site de travaux personnels encadré sur Ariane 5 – image des sites de lancements dans le monde Listage des images Image 1 : « La France d’outre-mer d’aujourd’hui » - Source : livre « L’outre-mer français en mouvement » Image 2 : « Les territoires français et leurs statuts » - Source : INSEE, 2008 70 http://www.doksihu Image 3 : Extrait du « Traité instituant la Communauté Européenne » Journal Officiel n°C 325 du 24 décembre 2002 – Source : site http://eur-lex.europaeu/fr/ - Traité Image 4 : « La Guyane, ses villes et ses frontières » - Source : Guyaresa, carte de la Guyane Image 5 : « La Guyane en Amérique du Sud » - Source : Site des bourlingueurs - 2008 Image 6 : « Evolution comparée des PIB guyanais et français, en volume, entre 1193 et 2006 » Source : INSEE – Comptes économique et CEROM – Comptes économiques rapides 2006 Image 7 : « Evolution des PIB par habitants des DOM » - Sources : INSSE –

Comptes économiques et CEROM – Comptes économiques rapides - 2006 Image 8 : « Les indicateurs du commerce extérieur de la Guyane » - Source : INSEE – Comptes économiques – Tableaux économiques régionaux Guyane – 2009-2010 Image 9 : « Evolution du taux d’investissement des sociétés non financières » - Source : INSEE – Comptes économiques et CEROM – Comptes économiques rapides - 2006 Image 10 : « L’inflation en Guyane et en France métropolitaine entre 1993 et 2003 » - Source INSEE et CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 Image 11 : « Indice des prix à la consommation en Guyane » - Source : INSEE Tableaux économiques régionaux – édition 2009 – 2010 Image 12 : « Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation » - Source : CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 Image 13 : « Evolution de la population entre 1961 et 2006 » - Source : INSEE – recencesements de la population de

1961 à 2006 Image 14 : « Pyramide des âges au 1er janvier 2007 » - Source : INSEE – Estimation de la population - 2007 Image 15 : « Personnes de 15 ans ou plus par catégorie socioprofessionnelle » - Source : INSEE ,RP - 2006 Image 16 : « La Guyane très en retrait » - Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » - mai 2009 Image 17 : « L’indice de développement dans les Caraïbes et sur le plateau des Guyanes en 2005 » - Source : INSEE – « Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution » - mai 2009 Image 18 : « Evolution des courbes de population selon les quatre scénariis choisis » - Source : INSEE - INSEE – CEROM « Guyane, un développement sous contraintes » - juin 2008 Image 19 : « Surface agricole utilisée selon le type de culture en 2007 » - Source : SRISE – Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 Image 20 : « Surface agricole utilisée selon la taille de l’exploitation en

2007 » - Source : SRISE – Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 Image 21 : « Nombre d’exploitations agricoles selon la taille » - Source : Ministère de l’Agriculture et de la pêche - 2007 71 http://www.doksihu Image 22 : Comptes de la Production agricole pour l’année 2007- Source : SRISE – Ministère de l’Agriculture et de la Pêche – Enquêtes « Structures 2007 » Image 23 : « Production et exportations de produits de la pêche » - Source : Direction départementale des Affaires maritimes de Guyane et INSEE – Tableaux économiques régionaux – catégorie pêche – 2009 – 2010 Image 24: « Balance commerciale des produits bois en Guyane » Source : Douanes – CCIG Guyane « La Filière forêt et bois en Guyane – Guyane export », 17 novembre 2009 Image 25 : « Les produits importés » – Source : Douanes – CCIG – 2008 Image 26 : « Importations de meubles en Guyane : provenances » - Source : Douanes – CCIG 2008 Image 27 : «

Evolution de la production et des exportations d’or » -Sources : INSEE et Direction Régionale des Douanes – 2008. Image 28 : « Les installations du CSG » – Source : Livre « Outre-mer français en mouvement » 2003 Image 29 : « Mappemonde des bases de lancement dans le monde » - Source : Site http://ariane5tpe.freefr/ - Travaux personnels encadrés sur Ariane 5 Image 30 : « Carte de la Guyane, principale ville commerciale » - Source : Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guyane – « Etat des lieux du commerce en Guyane » - juin 2008 Image 31 : « Répartitions des touristes en Guyane pour l’année 2008 » - Source : CCIG – Chiffres clés Guyane – édition 2008 Image 32 : « La participation financière de l’ensemble des partenaires et de l’Union Européenne dans les programmes de l’Union Européenne pour le période 2007 – 2013 » - Source : site « L’Europe s’engage en Guyane » - Plaquette sur les 5 programmes - 2007 Image 33 :« Ventilation

des financements par axe prioritaire » - Programme opérationnel « Guyane » Source : Commission Européenne - 2007 Image 34 : Carte de la région concernée par le programme opérationnel « Amazonie » - Source : site de l’Union Européenne http://ec.europaeu/ - 2008 Image 35 : « Ventilation des financements par axe prioritaire » - Programme opérationnel « Amazonie » - Source : Commission européenne site de l’Union Européenne - http://ec.europaeu/ - 2008 72